362
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
Le nombre total des etablissements d’instruction secondaire, ecoles de
grammaire, ecoles modernes et autres, peut etre evalud, a la fin de 1879,
a 1,96/1.
Le Gouvernement a seconde ce mouvement dans la mesure ou il pou-
vail le faire, c’est-a-dire en respectant Finitiative privee. II a cree, en
1 8 5 q , une administration particuliere, le departement de la science et
de l’art, qui dispose d’un budget de plus de 5 millions de Francs pour
subventionner des ecoles d’art et de Sciences, des ecoles speciales, pour
soutenir l’ecole et le musee de South Kensington, pour faire passer des
examens sur les principales matieres de Fenseignement scientifique; le
niusee de Kensington est destine a mettre sous les yeux de la population
et a repandre dans les ecoles les chefs-d’oeuvre de l’art et des industries
artistiques. Le Gouvernement a lui-meme place des examens portant prin-
cipalement sur les etudes modernes a Fentree de ses ecoles militaires et
d’un grand nombre d’administrations publiques.
Les grades universitaires sont, en Angleterre, le privilege d’une petite
minorite. Le plus souvent Fenseignement manquait de sanction, et, par
suite, le professorat de garantie. Qui veut peut se faire maitre; les maitres
n’avaient pas de titres a fournir pour justifier de leur capacite. C’est ä ce
mal qu’a voulu rem^dier Fassociation qui a et^ constituee en Corpora
tion par une cliarte de 1849, et qui s’appelle College of Preceptors; eile
fait passer des examens et delivre des diplömes d’associe, de licencie,
d’agregd, suivant la capacite des candidats. Gette association, malgre les
difficultes qu’elle rencontre, a deja rendu des Services notables. La Societe
des arts institua a son tour des examens en 18 5 6; enfin, en 1867 et
en j 858, les deux universites d’Oxford et de Cambridge ont institue, outre
les anciens grades, des examens locaux de deuxdegrtis, qui correspondent
aux etudes modernes et qui s’adressent principalement a la classemoyenne.
Le nombre des candidats pour ces divers examens etait de plus de 5,000
en 1866.
L’lrlande ne se distingue que par la faiblesse de ses Universitas, la-
t|uelle reagit sur tout son enseignement secondaire.
L’Ecosse est plus avancee. La plupart des villes ont des Imrgh schook,
etablissements communaux dont une loi de 1667, rendue sous Finfluence
du reformateur John Knox, ordonnait deja la creation. On compte 88 6coles
de cegenre, plus une trentaine d’ecoles privees, qui sont a la fois des
ecoles elementaires et des ecoles secondaires, et qui donnent pour la plu
part Fenseignement classique et Fenseignement moderne. Toutes les burgh
scliooh sont des externats, et, dans un grand nombre d’entre elles, les
lilies sonl admisesaussi bien que les garcons.