INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 365
Systeme d’education, analogue a celui de i’Allemagne, n’a pas subi de
modifications importantes depuis dix ans.
Mais, depuis dix ans, s’est developpe, sous la protection de la loi du
3 mai i 863, un autre genre d’enseignement secondaire : l’enseignement
moyen. II existait deja depuis longtemps sous des denominations diverses.
Des 1838, des gymnases avaient ajoute a leurs cours classiques des cours
industriels; ils etaient 3o en 1862, et le nombre de leurs eläves ne de-
[»assait pas 708. Utrecht avait, depuis i85o, une ecole technique. L'Elat
et les communes depensaient moins de 100,000 francs pour cette branche
de l’^ducation en 1864; en 1870, le budget total de l’enseignement
moyen, comprenant les depenses de i’Etat, des provinces, des communes
et la retribution des eleves, atteignait presque 3 millions.
L’enseignement moyen comprend les 42 ecoles d’ouvriers, ecoles du
jour ou ecoles du soir, qui donnaient, en 1870, l’instruction a
3,547 ecoliers; les 3o ecoles de dessin et d’artisans, avec 2,52b ecoliers;
les 45 hautes ecoles bourgeoises, avec 3,559 eleves, et plusieurs ecoles
speciales.
II comprend aussi les ecoles moyennes de jeunes fdles qui se sont
ouvertes successivement, dont 7 nouvelles depuis 1867, et qui, en 1872,
comptaient 472 eleves.
Le total des eleves de l’enseignement moyen, non compris les fooles
speciales, est donc de 11,128 eleves, un eleve pour 333 habitants : c’esl
un progres considerable, lorsqu’on le compare au total de 1862. Des
examens et des diplömes, crees par la loi de 1863 et places a la sortie des
ecoles de bourg, servent de stimulant et de sanction aux Stüdes.
Aussi, quoique les Pays-Bas n’eussent expose ni leurs livres ni aucun
des objets de leur materiel pedagogique, le Jury, sur le seid examen du
rapport statistique que presentait le commissairc general de la Nederlande 1 ,
n’a pas besite a decerner un diplorne d’honneur au Ministere de l’instruc
tion publique.
BELG1QUE.
Instruction prunaire. — La Eiandre a cu de bonne heure des ^coles, parce
quelle a ete de bonne heure enrichie par le travail industriel. En 1192,
un regiemenl de la ville de Gand autorisait toute personne capable a tenir
ecole, et l’historien Guichardin disait, au commencement du xvi c siede,
qu’en Belgicjue «la plupart des gens onl i|uelquc commencement de grain-
maire, et presque tous, voire jusque aux villageois, savent lire et ecrire 2 .»
1 Die elementar- und miUelschulen im Kce- Eile par M. de Laveleye, Instruction du
nigreiche der Niederlande. peuple, p. 177.