INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 369
npres le seconcl partage de la Pologne, le code de 179/1 ^ ut promulgmi, qui
confirmait presque toutes les prescriptions du regiement de 1763, pla^ait
les ecoles sous la direction de l’Etat et organisait l’inspectlon confnie aux
ministres de FEglise. Lorsque la guerre de 1806-1807 eut rdluit le tcr-
ritoire de la Prusse et aneanti pour un tcrnps sa puissance, c’est par les
ecoles que le Gouvernement songea surtout ä r^generer la nation. rNous
avons perdu unepartie denotreterritoire, disaitleroi Frederic-Guillaume 111
eu 1807 ; l’Etat est decfau de sa force, de son eclat exterieur. Eh hien, il
faut lui assurer la force, Feclat interieur, et, dans ce but, ma volonte
expresse est que l’attention la plus grande soit donnee aux 6coles.»
Sous le long ministere (1818-18/10) d’Altenstein, Finstruction fit des
progres notables: on comptait, en 1816, 225/179 ecoles et environ
1,3oo,ooodeves; en 18/16, 26,7/16 dxdes et environ 2,/ioo,ooo deves:
c’etait une proportion de 12 eleves a la premiere date, de i5 ä la se-
conde pour 100 babitants. Dans le quart de siede suivant, le nombre des
doles parait n’avoir pas augmente; le progres du nombre des Poliers a
meine suivi a peine celui de la population. A la veille de l’agrandissement
de la Prusse, en i864, epoque de la derniere statistique olFicielle de Ren
seignement primaire, onrecensait 25,962 ecoles, dont 26,066 ecoles pu-
bliquesavec 2,826,000 eleves, et 906 doles privds avec 53,000 deves;
total, 2,878,000 deves, ou, suivant un autre calcul, 2,960,000. La
proportion est d’un peu plus de 1 4 1/2 doliers pour 100 habitants.
Qu’est devenue cette proportion depuis les conquetes de 1866? On
<*value aujourd’hui a plus de 3/i,ooo les ecoles de la Prusse, et le nombre
de leurs ecoliers ä 3,65o,ooo : i5 par 100 habitants.
La Prusse, depuis trente ans, n’a pour ainsi dire pas gagn^ en quan-
tite; mais la qualit<5 et les rdsultats se sont amdior^s. Pour la quantitd,
les provinces dejA tres-avanc^es sont demeurees a peu pres stationnaires :
la Saxe avait, en 1822, 17 Ecoliers pour 1 00 habitants, et 18 en 1864;
les provinces arriO’ees ont gagne : edle de Posen, par exemple, qui est
dans les derniers rangs, s’est devde de 6 a 1/j elevespar 100 habitants.
Dans un des districts de cetteprovince(district de Posen), on trouvait,
en 1 836, 46 conscrils illettres sur 100; en 1846, 34; en 1856, 20, et
enfin, en 1866, 17. Durant les douze dernieres annees (1862-1874),
le nombre des conscrits illettres a variti entre 6 et 3, et donne une moyenne
gdierale de 4 pour 100. Le recensement de 1871 a, pour la premiere
fois, pos£ aux populations de la Prusse la question de Finstruction. Le rd
sultat del’enquete a ete que, dans la population au-dessus de dix ans, il y
avait 9 1/2 hommes et 14 1/2 femmes qui ne savaient ni lire ni ecrire; c’est
un resultat a peu pres identique a celui que le recensement de 1870 a
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IV.