372
EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
dnnt huit annees, de six a quatorze ans; Tarnende et memo la prison
menacent les parents negligents. C’est le pasteur qui chaque annee lit en
chaire la liste des enfants entrant dans leur sixieme annee, et devant
par consdquent aller ä l’ecole et y rester jusqu’a la fin de leur quator-
zieme annee, epoque de la confirmation; s’ils suivent une haute ecole
bourgeoise, ils vont meine jusqu’ä quinze et seize ans. Une loi de 1873
a encore dtendu celte Obligation, en declarant que les jeunes gens qni
ne suivent pas les cours de Tenseignement sup^rieur seraient lenus de
frequenter jnsqu’ä dix-sept ans accoinplis les ecoles de perfcclionnernent
(Fortbildungs-Schulen), et qu’une ecole de ce genre serait creee dans
chaque dislrict scolaire. On concihe, autantque possible, les exigences du
travail avec celles de IV'ducation : les ecoles de perfectionnernent (192 en
1872 avec 12,09/1 eleves) sont des ecoles du diinanche ou du soir; dans
les villes de fabrique, comrne Chemnitz, on a adopte le Systeme du demi-
temps : moitie de la journee ä la manufacture, moitid a Tecole.
La religion et la morale, la lecture et Tecriture en allemand, le calcul,
la geometrie, l’liistoire, la geographie, les scienceset Thistoire naturelle,
le cliant, le dessin, la gymnastique, et, pour les filles, les travaux ä Tai-
guille, sont les matieres obligatoires des programmes de 1873. Un comitd
de district et un inspecteur surveillent les ecoles, qui sont entretenues par
les communes et par la retribution scolaire et soutenues au besoin par les
subsides de TEtat. La depense est de 9 millions 1/2 de francs, dont environ
1 million 1/2 donne par TEtat, c’est-a-dire de 3 fr. 80 cent. par habitant.
Les ecoles populaires de la Saxe peuvent etre prises connne type des
bonnes dcoles allemandes. Au premier degre, les ecoles simples (einfache
Volks-Schulen) ou ecoles primaires, a savoir les petites dcoles de Cam
pagne (Landschulen), lesquelles comprenncnt deux classes avec diverses
subdivisions ayant des exercices particuliers et des exercices communs, et
les ^coles simples, comprenant de trois ä cinq classes et meme plus dans
les villes; au-dessus, les ecoles moyennes et les ecoles bourgeoises supe-
neures (höhere Bürgerschulen), oü les enfants sont admis de dix a seize
ans. En 1872, les 2,iÄ3 ecoles populaires publiques de la Saxe se com-
posaient de 2,01/1 ecolcs de premier degrd, de 118 ecoles bourgeoises
moyennes et de 11 ecoles bourgeoises superieures.
Tous les Etats allemands ont compris que de honnes ecoles normales
etaient au nornbre des conditions necessaires d’un bon enseignement. La
Saxe a devance sur ce poinl, comme sur dautres, la plupart des aulres
pays: sa premiere ecole normale dale de 1785. Elle en possedait, en 1872,
quatorze avec 1,595 eleves. Relativement a sa population, c’est un chiffre
considörable; mais il ne faut pas oublier que, tandis qu’en France les