EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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de l’argent dans le pays; le minimum, non compris le logement et la re-
tribution scolaire, est de 84o francs, et la categorie la plus elev^e regoit
1,890 francs et au-dessus. L’instituteur n’est tenu a donner que trente
heures de classe par semaine; toute heure supplementaire lui est payee, a
raison de 2 5 francs par an l’hcure dans les campagnes, de 4 a francs dans
les villes.
Les ecoles sont en general bien bäties, bien entretenues et munies d’un
bon materiel.
Aussi les r^sultats sont-ils fort satisfaisants. En 1864, on comptait
135,ooo gareons et 138,000 fdles dans les £coles primaires, en tout
273,000, soit plus de i5 1/2 elevespar 100 habitants. De 18 5 8 4 1866,
sur 4i,4oo conscrits, il ne s’en est trouve que 8 qui fussent prives d’ins-
truction, et qui tous avaient 6te empeches par des raaladies ou des infir-
mites de frequenter l’ecole.
Apres l’ecole primaire, l’ccolc de perfectionnement (Fortbildungs-Schule)
regoitle jeune homme. Ces 4coles datent dAja de plusieurs si&cles dans le
Wurtemberg. C’est de ce cote que se porte surtout aujourd’hui l’eflbrt du
pays : il comptait seulement vingt-cinq localitüs ayant des ^coles indus
trielles de perfeclionnement (gewerbliche Fortbildungs-Schulen) cn i854;
il en avait 1 55 en 1871. Les cours qui ont Heu le dimanche, le soir,
quelquefois dans la journ^e, portent sur le calcul, la correspondance
et la langue allemande, le dessin, auquel on s’applique d’une maniere
toute particuliere, le dessin g^ometrique, l’arpentage, et reunissent en-
viron 9,800 eleves. Sept des principales villes du Wurtemberg ont des
^coles de ce genre pour les jeunes fdles. De petites communes de 700 et
meine de 4oo habitants sont dotees d’une de ces institutions. Il y avait ä
l’exposition des dessins d’une tres-bonne execution faits par des enfants
de douze a quatorze ans, dans des ecoles de villages qui ne comptent pas
plus de 1,000 a 2,000 habitants.
Le regiement du 1" fevrier 1866 a organisd les 4coles de Campagne
pour le perfectionnement de l’instruction, lesquelles se proposent, par des
moyens dilfiirents, le meine bul que les £coles industrielles, et reunissent
environ 20,000 paysans. On y apprend,entre autres choses,un peu de geo-
logie appliquee a l’agriculture : nous avons vu de bons tableaux de g^ologie
dressespour cet usage. II y a dix ans, ces dernieres ecoles 4taient presque
a leur debut; on en compte aujourd’liui plus de 900, tant obligatoires
que volontaires. Pour avoir une idee du d4veloppement des intelligences
dans les campagnes, il conviendrait d’augmenter ce nombre des g,5oo
paysans qui forment des Conferences du soir ou des r^unions de lecture,
et des nombreux disciples des ecoles sp^ciales d’agriculture. En rdunissant