INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 375
les Cleves de ces cours complömentaires a ceux des ecoles primaires pro-
prement clites, on obtiendrait une proportion presque egale ä celle de la
Saxe : 17 ecoliers pour 100 habitants.
11 est aise de comprendre tout ce qu’nne pareille Organisation donne
de force a rinstruction primaire. Les premiers elements des connaissances,
sur lesquels la memoire revient par la repetition, se gravent profond^-
ment et demeurent pour la vie ; les connaissances s’etendent, et l’instruc-
tion peut seiner et recolter dans le champ de l’intelligence, que la lecture
et l’ecriture seules n’auraient pour ainsi dire que laboure. Les jeunes gens,
reunis durant une partie des jours de loisir et occupes par des exercices
pedagogiques et religieux, sont moins abandonnes aux mauvaises lenta-
tions de l’oisivete et sont plus disposes h dcouter les conseils afTectueux du
ministre du culte et de i’inslituteur. «Nulle part les classes laboneuses,
dcrivait en 18/17 un inspecteur francais de l’agriculture, ne sont plus res-
pectueuses, plus serviables et plus empressees. On assure, en outre, que
la moralitd est beaucoup plus sdvere que dans les autres parties de l’Alle-
magne. Enfin la pi4te chez les \\ urtembourgeois est douce, tolerante,
mais sincere et gdnerale' ».
Le grand-ducbe de Bade a une population qui, sous le rapport reli
gieux, presente une proportion inverse de celle du Wurtemberg : un tiers
de protestants et deux tiers de catholiques.
L’enseignement y est obligatoire, de sept a quatorze ans pour les gar-
cons, de septä treize pour les lilles, depuis i83/i. La loidu 28juin 186/1
a impos4 aux ecoles une Organisation independante de l’Eglise, qui a sou-
leve pendant un certain temps uue vive Opposition; l’instruction religieuse
est donnee deux fms la semaine, non par 1 instituteur, mais par le mi-
nistre du culte. Les ecoles confessionnelles peuvent, depuis ce temps, etre
transformees en ^coles mixtes, et, dans les communes ou lecole est con-
fessionnelle et oü les dissidents sont au nombre de plus de Z100, ceux-ci
peuvent r^clamer la creation d’une 6cole particuliere.
D’apres une stalistique anterieure a cette loi, le nombre des dcoles
Oait, en 1808, de 1,80/1, dont 1,ü36 catholiques, 568 protestants et
3o israelites, renfermant environ 225,ooo enfants, cest-a-dire pres de
16 Cleves pour 100 habitants.
Un regiement de 1873 a augmente le traitement des mstituteurs ^
880 Francs dans les communes au-dessous de 5oo ämes.
Dans le grand-ducbe de Bade, comme dans la plupart des pays alle-
1 L’agriculture allemande } ses ecolcs } scs tere obligatoire de l instruction primaire } par
moeurs, par M. Roger, ouvrage eite dans la le groupe liavrais de la ligue de Tenseigne-
brochure intitulee : Vceu en faveur du carac- ment.