INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 377
du dimanche, corame les autres Etats allemands, la g<$neration sortie des
premieres ecoles. La frdquentation des ecoles du dimanche est obligatoire
jusqu’a seize ans, äge auquel on n’est aflfranchi de 1’Obligation qu’apres
avoir subi un examen public. Le nombre de ceux qui suivent les dcoles du
dimanche et les ecoles industrielles est de 2o3,ooo (97,000 gargons et
106,000 filles); ce qui porterait ä pres de 17 1/2 pour 100 babitants la
proportion totale des dcoliers soumis a l’obligation. Ce n’est pas tout
encore; apres les ecoles de dimanche, viennent les £coles de perfectionne-
ment, ecoles de metiers pour bommes et pour femmes,4coles d’agriculture,
qui comptent 28,000 eleves.
Dix ecoles normales, dont trois sont prolestantes, preparent les institu-
teurs.
Les depenses de l’instruction primaire ^taient ^valuees, il y a quelques
annees, ä plus de 6 millions de Francs, soit 1 fr. 25 par habitant, dont
les trois quarts environ proviennent de la retribution scolaire et des com-
munes.
Dans toutel’Allemagne, des reunionsfrequentes, des congres rassemblent
les inslituteurs, dveillent l’attention sur les questions pedagogiques etcon-
tribuent au progres des methodes et de l’enseignement: un congres gene
ral des instituteurs allemands s’esttenu, en 1872,3 Breslau; en 1873, a
Cassel. La Societö pour le developpement de l’education populaire fait des
Conferences, fonde des dcoles de perfectionnement et des bibliotheques
scolaires. Les journaux et les livres qu’on publie sur la pedagogie trouvent
des lecteurs; la statistique de la librairie allemande, pour l’annde 187/1,
constatait que la pedagogie etait la categorie qui avait donnd lieu au plus
grand nombre de publicalions.
Instruction secondaire. — L’enseignement secondaire dans l’Empire alle-
mand conduit les jeunes gens soit aux universiles et de la aux carrieres
liberales, soit aux professions industrielles et commerciales. C’est la dis—
tinction qui, sous des denominations diverses et avec nuances plus ou
moins tranchees, tend a s’etablir chez toutes les nations civilisees, et qui
correspond au double besoin de la societe moderne.
L’instruction industrielle est donn^e dans les dcoles bourgeoises su-
perieures (höhere Bürgerschulen), dont nous avons deja |iarle, et dans les
^coles reelles (Realschulen) de premier et de second degrd.
Des 17/17, sous l’induence des iddes de Semler et de Hecker, Berlin a
eu une ecole de ce genre. On se proposait d’y creer un type d’enseigne-
ment fondd sur la connaissance pratique des choses et adapte aux jeunes
gens qui n’ont pas le loisir de se fortner longuement l’esprit par la culture