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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
des lettres, ei on dEsigna sous le nom d’Ecoles de choses ou Ecoles reelles
(Realschulen). Elles n’eurent longtemps qu’un mediocre succes, et ne se
developperent qu’apres le retablissement de la paix europEenne eil i8i5.
En 1839, le Gouvernement prussien leur donna plus d’importance en re
gul arisa nt leur programme et en fixant les examens de sortie (Abiturienten-
Examen), qui donnent entrEe dans plusieurs carrieres.
On distingue, en premier lieu, les Ecoies reelles de premier ordre,
dont le cours, divisE en six classes, est de neuf ans, comme eelui des
gymnases; en second lieu, les Ecoles reelles de second ordre, dont le
cours n’a qu’une duree de sept ans; en troisieme lieu, les Ecoles supe-
rieures bourgeoises dont le programme se confond presque avec celui des
Ecoles reelles de second ordre. Dans les une§ comme dans les autres,
les trois premieres annees constituent un rours d’enseignement primaire
superieur, dont les principales matieres sont : l’allemand, l’anglais et le
frangais, l’arithmetique, le commencement de la geometrie et les Ele
ments des Sciences naturelles, l’histoire et la geographie, le dessin, le
chant et la gymnastique. Tous les Eleves ne suivent pas les cours des
classes superieures, la seconde et la premiere, qui exigent cbacune deux
ans de travail; la premiEre n’existe que dans les Ecoles rEelles de premier
ordre. Onycontinue l’Etude des langues vivantes, et on y etend celle des
mathematiques et des Sciences physiques. Les Eleves subissent des examens
dont la difficulte, aussi bien que les avantages attacbEs au diplome, dif-
fEre suivant la classe ä laquelle lelEve a terminE ses etudes. L’ordonnance
du 6 octobre 18 5 g a regle le mode d’enseignement de ces ecoles. Le latin,
dans le principe, ne figurait pas au programme des ecoles reelles; il y a
Ete introduit peu a peu, et, en 1866, Ja Prusse l’a place au nombre des
facultes obligatoires, regardant cette Etüde comme un complement nE-
cessaire de l’education des classes moyennes. D’autres Etats en ont juge
autrement; la Saxe jusqu’ici a rEsiste a 1’entrainement, et eile nous semble
avoir fait sagement : l’Etude des langues et des litteratures anciennes est
un puissant moyen de formation intellectuelle, mais a condition qu’on
puisse y consacrer un temps süffisant pour en tirer vEritablement probt.
La queslion des ecoles rEelles a EtE agitEe, a Dresde, dans la Conference
reunie en octobre 18ya , a laquelle ont pris part des dElEguEs de tous les
Etats allemands. En 1873, la confErence d’octobre, tenue a Berlin, rela-
tivement a l’organisation de l’enseignement secondaire, l’a reprise, et un
projet de loi a EtE presentE, qui n’a pas encore EtE discutE dans le Parle-
lement. Les opinions sont tres-divisees en AHemagne. Faut-il dEvelopper
ou faut-il restreindre l’enseignement industriel? Convient-il d’en Eliminer
le latin, ou, au contraire, de lui donner meme plus de place, et d’ouvrir