INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 379
les portes des universites aux eleves munis du diplome de sortie de l’ecole
reelle comme a ceux qui presentent le diplome de maturite auquel con-
duisent les gymnases. La plupart des universites protestent contre une sem-
blable assimilation, qu’elles regardent, non sans raison, comme devant
abaisser infailliblement le niveau general des hautes etudes. Les partisans
de l’enseignement industriel se defendent avec opiniatret6, au nom, disent-
ils, des idees modernes, et le font presque avec hauteur : le debat est
encore ouvert.
La Prusse, en 1858, avec une population de 17 millions 1/2 d’habi-
tants, avait 101 6coies reelles ou ecoles superieures bourgeoises, avec
22,000 ecoliers, soit t par 800 habitants environ. En 187/1, eile
avait 9 7 6coles reelles et 87 hautes 6coles bourgeoises, 1 84 etablissements
renfermant environ 51,000 616ves 1 , soit 1 6leve par 465 habitants. Le pro-
gr&s a 6te considerable depuis quekjues annees : en 1868, on ne comptait
guere que 38,000 eleves dans les 147 etablissements de ce genre.
La Saxe royale, dans ses 9 ecoles reelles de premier ordre et ses 6 6coles
de second ordre, possedait 4,1/14 eleves en 1872.
Dans le sud, le Wurtemberg comptait dans ses 6coles reelles et hautes
classes des ecoles bourgeoises, 6,375 ei&ves; la Bavi&re, 5,342; Bade,
environ 3,ooo.
L’411emagne tout entiere compte environ 5oo etablissements d’ensei-
gnement industriel (485 enjanvier 1871) avec 80,000 dleves 2 : ce qui
correspondrait 4 1 eleve par 5oo habitants.
L’enseignement classique est donn6 dans les gymnases. Le cours dure
neuf ans : trois ans pour les trois premieres classes, sixieme, cinquieme
et quatrieme; deux ans pour chacune des classes suivantes, troisithne, se-
conde et premiere. Les trois premieres annees sont consacrdes principale-
ment au iatin, et, en second ordre, al’allemand, ä l’aritbmetique, a Phis—
toire, a la g6ographie.
1 Tire de la statistique presque officieüe du
D r Wiese, conseiller d’Etat et directeur au
ministere de rinstructiou publique (il vient
de prendre sa relraite), Das höhere Schulwesen
in Preussen, t. III, 1869-1878 (1874). Cette
statistique donne i84 etablissements au com-
mencement de 187A. Durant l’annee 1873,
il yen avait 179, renfermant 9,320 eleves dans
les classes preparatoires- et 41 ,po3 dans les
six classes des ecoles. Le document de i858
Concorde peu avec la statistique de M. Wiese,
qui donne seulement, pour i864, 65 ecoles
reelles et 21 hautes ecoles bourgeoises.
5 Au milieu des differences inconciliables
des chiffres donnes par la statistique de Bra-
chelli, l’enume'ration de M. Neumann,le livre
de M. Hippeau, les statistiques oflicielles pu-
bliees par les Gouvernements allemandsd pro-
posdel’Exposition, il est impossible de donner
autre cbose qu’une approximation assez vague.
La commissionallemande porte£1290 lenombre
de ces etablissements, sans compter les etablis-
semenls prives. La Schulkalender de Muskakte,
ou MM. Brachelli et Seyflarth paraissent avoir
puise, donne 485 pour les Realschulen et les
höhere Bürgerschulen, en 1870-71.