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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
L’Etude du franfais, que plusieurs projets rEcents tendent a res-
ireindre, comnience dans la cinquieme, celle du grec dans ia qua-
trieme; celle des Sciences est rEservEe aux classes superieures. Dans les
gymnases, les devoirs Berits prennent moins de place qu’en France, et
l’explication des auteurs, tantöt lente et accompagnee de commentaires
grammaticaux, tantot rapide, en occupe davantage. Les trois classes su
perieures se subdivisent chacune en classe inferieure et classe superieure
(unter-tertia, ober-tertia, unter-secunda, etcet constituent un cours de
six annEes. Des exercices litteraires, sous forme de dissertation, prennent
une assez large place dans la premiere inferieure et la premiere superieure.
En voici quelques exemples tirEs du programine du gynmase de Frederic-
Guillaume pour 1871-72 : — « Qiue bclla Romani in Africa gesserint? —
Utnus causa justior fuerit, Qesaris an Pompeii?» — Comrne dans nos com-
positions du concours gEnEral, les maitres se donnent quelquefois le plaisir
de sujets pretant a des allusions politiques.» — «Difference entre la 11a-
tionalite fran5ai.se et la national itE allemande. — Cur Germani a Romanis
subigi non potuerint? n — C’est une tendance quenous n’approuvonspasplus a
Berlin qu’a Paris. Les Etablissements d’instruction publique ne connaissent
pas,en general, les distributions de prix, et les compositions y sont bien
moins frequentes que dans nos lycees et Colleges. A ce genre de sanction
du travail on substitue les examens: examen semestriel, qui se fait en pre-
sence des parents; examen de passage, nEcessaire pour etre admis dans
la classe superieure; examen de sortie, donnant entrEe dans les universites.
La Prusse et aujourd’hui toute l’Allemagne font du volontariat un moyen
de pousser au dEveloppement de 1’instruclion secondaire. La Prusse s’est
montrEe de plus en plus exigeante; il faut aujourd’hui avoir termine sa
seconde pour se prEsenter a 1’examen du volontariat.
Au-dessous du gymnase est le progymnase, auquel manquent les deux
ou trois classes supErieures; d’ailleurs, les Etudes y sont dirigEes d’apres
les meines principes. Les Ecoles latines de la Baviere et de Bade, les lycEes
du Wurtemberg, ressemblent aux progymnases de l’Allemagne du Nord.
La Prusse compte 2 23 gymnases, 3i progymnases, soit 2 5A Etablisse
ments avec 76,000 Eleves 1 ; la Saxe royale, 1 2 gymnases avec 3,ooo Eleves
environ, et mEme 3,q2A avec les progymnases. Bade compte 3,qoo Eleves
environ, dans i3 gymnases, ses progymnases et lycEes; le Wurtemberg,
2,750 ElEves; la Baviere, environ 10,000 dans ses 28 lycEes et dans ses
Ecoles latines.
1 Sur ces 76,000 eieves de l’annee 1873, 1868, on n’en complait que 58,53o et 7,34 2
66,476 elaient dans les six ciasses des gym- dans les 22 a gymnases et progyninases. (Wiese,
nases, 9,346 dans les classes preparatoires. En III, p. 368.)