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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
tout les plätres occupaient beaucoup de place sur les murailles. II en etail
de me nie des modeles de gymnase, des appareils de stereotomie, des Ins
truments de physique (Lorenlz, etc.), des tableaux et des colleclions
d’bistoire naturelle. On remarquait avec raison la collection d’anatomie
clastique des fleurs, faite par M. Brendel de Breslau; mais il ne faut
pas oublier que M. Auzoux, qui n’avait pas exposd a Vienne, est le
createur de l’anatomie clastique.
II y avait beaucoup de livres, mais il etait impossible de se faire par la
une idee de l’importance de la librairie classique et du röle des editeurs
en Allemagne dans le ddveloppement de l’instruction. Nous nous conten-
tons de citer quelques noms sanscommentaire: Hestermann deHambourg,
Langenscheidt, Luderetz, Möser, Nuttier et fils, Nictolai de Berlin , Brand
stetter, Wigand de Leipsig, Maier et Engeblorn de Stuttgart, Brockhaus
de Leipsig, qui vient de lerminer sa longue et honorable carriere.
SUISSE.
Instruction primaire. — La Suisse est un des pays d’Europe ou Ton se
preoccupe aujourd’hui le plus de l’instruction populaire et oü les rdsultats
sont le plus satisfaisants. C’est en grande partie a sa Constitution poli-
tique quelle doit cet avantage. Dans ces petils cantons democratiques, il
a fallu songer ä instruire lc pcuplc qui avait pari au gouvernement; Lin
ieret religieux y avait dejä pousse d’ailleurs les protestants, et les catho-
liques, stimulds par l’exemple, n’ont pas voulu demeurer en andere; aussi,
malgrd la diversite des administrations cantonales, les meines principes
ont-ils fini par prdvaloir partout.
Le canton de Zürich peut etre pris comme un des types de l’organisa-
tion pedagogique en Suisse 1 . En i832, l’instruction primaire y etait dd-
claree obligatoire. Elle a ete reglee par la loi de 1809, puis par celle de
1872. Les enfants doivent suivre, de six a quinze ans, d’abord l’ecole quo-
tidienne pendant trois ans dans la division elementaire, trois ans dans la
division reelle, puis l’ecole complernentaire pendant trois autres anndes, a
raison de deux matindes par semaine, enfin l’dcole de chant jusqu’a la con-
firmation. Les parents de l’dleve qui a fait plus de dix absences sont punis
d’une amende. L’instituteur est payd sur les fonds de la commune et de
la caisse d’dcole alimentee par des dons, des amendes, etc.; il est elu pour
six ans par la commune scolaire, parmi les candidats munis d’un brevet.
Sou traitement minimum est de 1,200 francs (loi de 1872), outre l’habi-
1 Voir la Statistique de l’instruction publique en Suisse en 1871. Partie legislative, par H. Kin
kelin.