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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
plus; l’histoire et la geographie sont generalement enseignees avec succes;
cependant les ecoles du Jura sont en retard ä ce point de vue.»
En 1872, parmi ses conscrits, le canton de Berne n’en trouvait que
1,13 p. 0/0 absolument illettres; 1,85 p. 0/0 ne savaient que lire
sans savoir £crire; 3,82 p. 0/0 savaient lire et 6crire sans savoir cal-
culer.
Quoique les amis de l’instruction se montrent encore peu satisfaits,
c’est neanmoms la un resultat qui fait honnenr au canton : 101,000 enfants
ont Tage de l’dcole; sur ce nombre, 88,700 frequentaient effectivement,
en 1872, les 877 ecoles primaires, qui renfermaient ainsi 17 1/2 eleves
par 1 00 habitants.
Quelques districts en renfermaient menie jusqua 21 p. 0/0, tandis
que la ville meine de Berne n’en comptait guere que 1 3 p. 0/0. La de-
pense totale de l’instruction primaire etait de 1,818,000 francs, soit
3 fr. 5o cent. par tete d’liabitant : les communes fournissent environ les
quatre cinquiemes de la somnie.
La Confeddration sursse avait jusqua ces derniers temps laisstS aux
canlons la direction absolue de leur instruction primaire. La Constitution
de 18 48 avait seulement aulorisd la creation d’une 4cole superieure,
l’ecole federale polytecbnique de Zürich, qui a principalement valu au Mi
nister de 1’interieur de la Confederation le diplome d’honneur que le Jury
lui a d4cerne, voulant par la temoigner de la haute estime qu’il professait
pour l’orgamsation de l’instruction dans tous les cantons.
Dans tous les cantons, sauf Geneve et les trois petits cantons forestiers,
l’obligation avait etd spontanement decretee; dans la majorite des can
tons (12 cantons), la graluitd existe, et partout 1 instruction primaire,
outre les matteres ordtnaires, comprend les Elements des Sciences natu
relles. Les instituteurs, formes dans les ecoles normales, apprennent ä
leurs eleves a comprendre quelques-uns des grands phenoni&nes de la
nature, a aimer la botanique, a former des herbiers et des collections
dans les promenades methodiquement faites a travers la Campagne. 11 y
avait ä Vienne un certain nombre d’herbiers composes par des eleves, sous
la direction de leur instituteur.
La nouvelle Constitution federale, votee depuis la cloture de l’exposition
(avril 187/1), a quelque peu modifie cette independance des cantons. Elle
a declare que rinstruction primaire resterait ä la charge des cantons,
mais que partout eile serait obligatoire, que dans toutes les ecoles pu-
bliques eile serait gratuite, et que ces (icoles pourraient etre frequentees
par les enfants de toutes les-confessions sans exclusion.
On eslimait, en 1872, le nombre des ecoles primaires de la Suisse ä