INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 387
environ 7,000', celui des instituteurs et instilutrices a 7,600 2 , et celui
des ecoliers a <4ao,ooo 3 , soit i5 eleves 1/2 par 100 liabitants.
Instruction secondaire. — L’instmction secondaire offre dans les can-
tons suisses plus de diversite que l’instruction primaire.
Dans les premiers rangs se placent les cantons de Berne, de Thurgovie,
de Schaffhouse, de Neuchatel, qui comptent en tout, instruction primaire
et secondaire rtktnies, pres de 20 ecoliers par 1 00 liabitants; dans les der-
niers, Schwyz et Geneve, qui sembleraient n’en compter que 8 a .
Dans le canten de Zürich, l’ecole secondaire, qui n’est pour ainsi dire
qu’une ecole primaire superieure, est consider^e comme le premier degre
de l’enseignement secondaire. Dans chaque cercle d’ecole constitue par le
Conseil d’Etat, il y a une ecole secondaire, ä laquelle l’Etat fournit une
Subvention de 1 ,o5o Francs s’il n’y a qu’un maitre, superieure a ce chifFre
s’il y en a plusieurs; partout ou il y a i5 enfants dispos^s a suivre
pendant trois ans, on peut reclamer du Conseil d’Etal la cr^ation d’une
ecole. Les ecoles d’ouvrages (Arbeitschulen), rangees aussi parmi les eta-
blissements secondaires, sont particulieremenl destinees a apprendre le
tricot, la couture, la broderie aux jeunes fdles. Les ecoles des arts et
metiers sont destinees aux jeunes gens, qui y apprennenl l’arithmetique, le
dessin, le franjais. Les cours ont Heu quatre heures par semaine.
Dans le canton de Berne, qui possede aussi des ecoles d’ouvrages et des
ecoles d’arts et metiers, les ecoles secondaires, crdees par associations de
communes et de particuliers et subventionnees parl’Etat, sont a un niveau
plus eieve que les ecoles cantonales; eiles se divisent en dcoles reelles, avec
des cours d’une duree de deux a six ans, et en progymnases, avec une
duree de six ans; partout on apprend le frangais, l’allemand, les mathe-
matiques, Thistoire naturelle, la g^ographie, l’histoire, le dessin, le chant;
dans les progymnases seuls, le latin et le grec sont obligatoires.
Il y a, en outre, un gymnase ä Berthoud, un gymnase superieur et
plusieurs ecoles superieures de gargons et de filles a Berne. Les ecoles
latines de Berne ont du, comme les dcoles primaires, leurs premiers d6-
veloppements a la reforme. Elles resterent longtemps mediocres et exclu
sives. Le regiement de 1823 pour l’ecole litteraire s’exprimait ainsi :
^L’entree de l’ecole litteraire n’est accordee qu’aux enfants qui, par leur
1 Brachelli.
1 Seyffarth.
3 Schweizerischer Katalog.
4 Ces renseignements sont donnöes d’apres
les slatistiqnes rapportees par M. de Laveleye.
Mais l’auteur lui-meme previent qu’il ne faut
pas atlaclier trop d’imporlance ä cette Classifi
cation , parce que l’instruction primaire et l’ins-
truction secondaire se confondent souvent dans
les cantons.