INSTRUCTION PRIMAIBE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 389
parlie de cette somrne est consacrEe ä l’instruction populaire; car la ma
jeure partie des ecoles dites secondaires nc sont pour ainsi dire que des
ecoles de perfectionnement dans rinstruction primaire.
Objets exposcs. — La Suisse avait une remarquable exposition, qu’elle
avait groupee dans un elegant chalet. La plupart des cantons y avaient en-
voye la Serie de leurs ouvrages classiques; car chaque canton a son materiel
particuüer rendu obligatoire par la loi, et nul inslituteur ne peut s’en
affranchir. Le canton de Thurgovie 1 ait seid exceplion; il permet au cha-
pitre des instituleurs de lui proposer des ouvrages qui sont inscrits au
nombre des classiques autorisEs.
Quelques editeurs, comme Balimaier de Bäle, Orell et Fussli de Zü
rich, avaient une exposition particuliere. M. Beust avait des modeles de
dessin et d’Ecriture; M. Bofinger, des modeles de dessin en plätre, reprE-
sentant des plantes et des animaux d’apres nature; MM. Brunner et Dodel,
des herbiers; M. Menzel, de tres-bons tableaux pour l’enseignement de
l’histoire naturelle. On pratique beaucoup en Suisse la methode de l’en
seignement par l’aspect.
AUTRICHE-IIONGRIE.
Instruction primaire. — Dans les possessions hErEditaires de la maison
d’Autriche, l’instructionpopulaire Etait moins appreciee et beaucoup moins
repandue au xvni' siede que dans les Etats protestants de l’Allemagne du
Nord. La Boheme seule, sans etre elle-meme tres-avancee, faisait exceplion.
Marie-Therese, vaincue dans la guerre de Sept ans, comprit la necessite de
lortifier son empire par le developpement des forces nationales; eile londa
la premiere Ecolc normale de l’Autriche en 1771, et eile promulgua, en
177/1, le regiement general des ecoles Ce regiement rendait, sous peine
d’amende, la frequentation des Ecoles obligatoire de six ä douze ans, et
ordonnait d’ouvrir par paroisse une Ecole que devait entretenir la commune.
II porta des fruits. Joseph 11 continua i’ceuvre de sa mere, et s’appliqua a
multiplier des ecoles et ä rendre l’obligation plus efficace. A la suite des
Evenements de 1 848, l’Autriche eut un ministere special de l’instruction
(3 mars 18A8); le zelo qui sernblait avoir ete tiede ou peu efficace de-
puis le comrnencement du siede, se ranima, et les mesures lavorables aux
Ecolesse succEderent rapidement pendant deux ans. Le concordat de 1855
mit l’instruction primaire sous la direction de lEglise: rL’enseignement
primaire estplacE sous l’inspection du clergE; quiconque s’Ecarlera du droit
cbemin doit etre aussitot renvoye.» Les revers de 1866 eurent pour eilet,
comme ceux de la guerre de Sept ans, d’ouvrir une periode feconde pour