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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
los ecoles. Par le regiement du a5 mai 1868 et la loi du 1/1 mai 1869,
l’inspection et la direction des (jcoles ont ete enlierement plac^es sous la
direction de l’Etat, et toute ecole, subvenlionnee par l’Etat ou par une
commune, a du recevoirles enfants sans distinction de culte. Le programme
de l’enseignement primaire a ete etendu par l’addition, particulierement,
de Phistoire, de la geographie et de l’histoire naturelle, et la dur^e de
l’obligation scolaire a ete port^e jusqu’ä quatorze ans.
Chaque commune doit entretenir une ecole inf<$rieure (Trivialschvle) que
suivent d’ordinaire garf.ons et filles; cependant on s’applique a avoir des
dcoles distinctes pour les deux sexes, ou du moins a les separer dans les
classes les plus Mevees. Les bourgs ont une dcole de degre superieur
(Hauptschule). Les unes et les autres sont dites ecoles populaires. Plus de
la moiti£ (56 p. 0/0) des ecoles de la monarchie sont des £coles inferieures,
n’ayant qu’une seule classe; beaucoup d’autres (91 p. 0/0) n’ont que deux
classes. La plupart (i2,45i) sont des ecoles mixtes, oü sont dgalement
admis filles et garjons. Mais le type que les Autricbiens s’appliquent sur-
tout a propager, c’est celui de l’4cole ayant de quatre a sept classes; l’ecole
ä quatre classes, qui est le type le plus ordinaire, comprend deux classes
formant le premier degrd et deux classes formant le second degnb La rcli-
gion, la langue nationale, le calcul, l’ecriture, le chant, et, pour les filles,
les travaux ä l’aiguiile, sont les facultas fondamentales; puis le dessin,
l’histoire, la geograpbie, l’histoire naturelle; enfin le jardinage et la geo-
metrie, qui ne sont enseignes qu’au second degr6.
Dans les villes, i’6cole bourgeoise (Bürgerschule) est une ecole primaire
complete, qui comprend jusqu’ä buit classes.
Quand les enfants sont sortis de ces ecoles vers douze ans, ils doivent
encore, pour obtiir a la loi de l’obligation, suivre plusieurs lreures par
semaine les cours de l’ecole de perfeclionnement.
La commune fait les frais de son 6cole et peut 4tre aid<ie par la province
ou par l’Etat. Chaque province forme un ou plusieurs inspectorats scolaires,
subdivises en cercles scolaires; des inspecteurs nommds par l’Etat exercent
la surveillance.
L’ensemble de cette Organisation rappelle beaucoup celle des Etats de
l’Empire allernand. Mais l’Autriche a des dilEcultds particulieres contre les
quell es eile lutte et qui rendent le progres de l’instruction moins continu et
plus lent: les partis qui se balancent a peu pres et se succedent au pouvoir
n’envisagent pas la question du mehne point de vue et prennent des me-
sures qui ne concourent pas au meine but; les pays cisleitbans, qui com-
posent la monarchie autrichienne proprement dite, sont peupl^s par des
habitanls qui different les uns des autres par la race, la religion, la