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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
comparaison de l’öge des öcoliers dans quelques provinces met ce fait en
lumiere.
Sur too gar<;ons dans les ecoles, il y en a :
Au-clessous Au-dessous De Au-dessus
de de 12 & 11\ de
6 ans. 12 ans. ans. \U aus.
Dans le Vorarlberg 0.6 81.1 17.1 1.2
Dans le Salzbourg 1.0 79-6 i4.g 4.5
Dans la ßukowine 1.9 89.4 7.8 0.9
Dans la Dalmatie 3.3 87.4 7.2 2.1
Aussi l’Autriche, bien que prolongeant l’obligation jusqu’ä quatorze ans,
ne compte-t-elle que g ecoliers par 100 habitants.
A travers les difFicultes de cette Situation, le nombre des öcoles popu-
laires ( Volksschulen) et ecoles bourgeoises (Bürgerschulen, au nombre seu-
lement de 81) s’est neanrnoins accru. II etait, en i85o, de 12,78/1; en
1871, de 1/1,769, dont 13,815 öcoles publiques, g54 öcoles privees. En
1872, grace ä l’activitö intelligente du ministre de rinstruction publique,
M. Stremayr, 46A öcoles nouvelles ont ete ouvertes; dans 711 autres,
le nombre des classes a ete augmente, et le nombre total des öcoles de-
passe 1 5,200. Le Jury constatait que, depuis 1849, un progres mani
feste s’etait accompli dans l’organisation des ecoles primaires, plus encore
dans celles du degre superieur que dans celles du degrö införieur. Cer-
taines villes ont des ecoles tres-bien amönagdes. La Commune de Vienne a
du un diplöme d’honneur au bon amenagement de ses ecoles.
Les instituteurs font defaut en Autriche; aussi le nombre des ecoliers,
dans certaines parties de la monarchie, est-il trop eleve relativement a
celui des maitres; dans la SiltSsie, on en est reduit h confier des ecoles
a des militaires retraites ou des secrelaires de mairie qui n’ont pas de
diplöme. L’Autriche travaille ä remedier a cet inconvönient.
Avant l’öcole est l’asile ou le jardin d’enfants. Dans Texposition autri-
chienne et dans le «Pavillon de l’enfant», baliment que la Commission
impöriale avait specialement alfecte ä feducation de la premiere enfance,
les travaux des jardins d’enfants occupaient une grande place.
Froebel est le createur des jardins d’enfants. Ce bienfaiteur modeste et
dövoue de l’humanite, mort il y a vingt ans, pensait qu’il etait mauvais
de fatiguer l’intelligence et la memoire des enfants par des abstractions et
par des mots appris par cceur, mais qu’il n’etait pas moins mauvais de
laisser inactives leurs facultös naissantes. Les petits enfants ne sont pas
encore aptes au raisonnement, mais ils ont les sens öveüles. II se proposait