INSTRUCTION I'RIMA IRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 397
condaire comme celui de l’instruction primaire, et combien doivent etre
apprecies les elforts des hommes qui aujourd’hui, en Hongrie, travaillent
ä les surmonter. La Hongrie, dans la statistique qu’ellc avait envoyee a
Vienne, se glorifiait de quelques-uns des resuUats obtenus. Elle calculaiL
qu’elle avait, comme la Prasse, un gymnase dn degre superieur pour
133,ooo habilants environ, tandis que l’Autriche en avait t pour
2Äo,ooo, et que la Hongrie avait un gymnase pour une superficie de
270 kilometres carres, tandis qu’on en trouvait 1 en Prasse pour i5o ki
lometres, i en Autricbe pour 36o kilometres.
Les israelites avaient fonde ä Arad une ecole reelle en 1832 : ce fut long-
tcmps la scule que possedät la Hongrie. Uepuis que le pays se gouvernc
par lui-meme, il s’est applique ä developper ce genre d’etablissemcnts,
qui est necessaire aux classes moyennes et quise lie lui-meme au develop-
pement de la richesse. II possedait, en 1871, 2/1 ecoles reelles renfer-
mant 4,883 eleves. Co n’est encore la qu’un debut et que l’esperance d’un
meilleur avenir; une grande nation de 10 millions d’habitants ne saurait
se conlenter d’instruire dans ses ecoles reelles 1 eleve sur 3,000 habi-
tanls, ni meme de posseder en tout 1 eleve dans 1 instruction secondaire
sur 45o habitants 1 .
Le Jury a decerne un diplöme d’bonneur au Ministere des cultes et de
l’instruction publique, qui travaille avec zele au progres de l’instruction aux
(rois degres, primaire, secondaire, superieur, et qui fait beaucoup dans la
mesure de son budget (environ 8 millions de Francs).
Objcts exposes. — L’Autriche-Hongrie, qui disposait d’un vaste empla-
cement et qui pouvait plus facilement que les autres nations apporter
dans le Palais du Prater son maleriel scolaire, avait une belle et curieuse
exposition. Une des plus inslructives parties de cette exposition etait l’ecole
construile dans le parc par M. Erumholz, sous la direction de M. Schwab;
l’archiduc Regnier etait venu lui-meme en faire 1 Inauguration. C etait une
ecole rurale, bätie en bois, simple et coquette; une haie vive enlourait
l’enclos et le petit jardin oü les enfants commenceronl a apprendre un
peu de culture. Un gymnase couvert est d’un cöle, de lautre la maison
d’ecole avec le logement de l’instituteur au rez-de-chaussee, et au premier
la salle de classe, bien eclairee de deux cotes, a la gauche des eleves et
derriere eux, bien venlilee, ornee de vitraux de couleur et de sentences
morales. Une pelite salle conligue sert a la couture et aux collections. Les
1 Les chifTrcs relatifs ä Tenseignemenl se- ferent beaucoup de ceux que donne la stalis-
condaire en Autricbe et en Hongrie, puises tiqne de M. Brachelli.
aux sources officielles citees plus haut, dif-