EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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entretenir les bätiments d’eeole. L’Etat nomme et paye les instituteurs dans
les ecoles de premier et dans les ecoles de second degre; il supporle
environ les quatre cinquiemes des depenses faites pour 1’instruction pri-
raaire. Mais cette loi est restee pour ainsi dire une lettre morte, parce
qu’on manquait de ressources pour ouvrir des ecoles, et que, lorsque les
delinquants forment la majoritd d’une population, la repression devient
impossible. Une rdforme, tentee par le ministere du duc de Saldanha en
1870, n’a pas 6te acceptde par les Chambres.
Le budget total est tres-restreint : moins d’un million et deini de
francs en 1 870, et le nombre des dcoles est partant peu considerable. On
comptait ggi ecoles publiques en 1838, i,58g en 1 854 et 2,35g en
1870; a ce nombre il laut ajouter un millier d’ecoles privees (951 en
1864). Le progres est notable;mais le nombre des enfantsqui suivenl les
ecoles primaires n’est guere que de G3,ooo dans les ecoles publiques et de
3o,ooo peut-etre dans les ecoles privees, en tout environ 100,000 dleves 1 ,
c’est-ä-dire qu’en admettant ce dernier chiffre il ne s’eleve pas a 2 1/2 sur
100 habitants.
Plus de 1,000 paroisses sont encore entierement privees d’ecoles, les
^coles de filles sont surtout rares; on ne comptait, en 1870, que 28,000
pelites filles dans les ^coles, tandis que le nombre des filles en äge de les
frequenter etait de 370,000.
Les instituteurs, faute d’argent, sont peu payes, et le recrutement
3ais.se par suite beaucoup a desirer : goo francs au maximum pour les
instituteurs a vie dans les villes de Lisbonne, de Porto et de Funchol;
600 ä 540 francs pour les instituteurs temporaires.
Instruction secondaire. — L’instruction secondaire doit aussi son Orga
nisation acluellc au dderet de 1 844, qui a ordonne la creation d’un lycee
par district (en tout 21 avec les iles). Dans ces lycees, qui ne re<;oivent
que des externes, on enseigne le latin, le portugais, Ibistoire, les
Sciences, les langues vivantes (Irunpais et anglais); dans les lycees de
premiere classe, on y ajoutc le grec, et rnerne l’hebreu ä Santarcm, a
Coimbre et a Lisbonne.
Le lycee de Lisbonne a seul une seclion cornmerciale, doril le cours a
une durtie de deux ans.
Le nombre des eleves est d’enviion 3,000 (3,126 en 1870), et s’dleve
a 3,760 en comptant les dcoles oflicielles que l’Etal a creees dans certaines
villes eloignees du cbef-lieu de district. 11 s’eleverait a plus du double si
ferent beaucoup des chiffres donnes dans d’au-
Ires slalistiques.
1 Voir le Portugal, par M. Alp. de Figuei-
redo, donl les chillres ofliciels pour 1869 dif-