INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 411
nom de Charles-Jean, la Suede, que les guerres du xvin' siede avaienl
amoindrie et appauvrie, s’occupa d’amdiorations interieures: l’instruction
primaire ne fut jamais ndgligee. Deux socidtes de Renseignement mutuel
furent constituees et fonderent les deux premieres ecoles normales du
royaume, celle de Stockholm et celle de Lund. Cependant, en i84a, on
ne comptait encore que 786 dcoles fixes, reunissant 32,890 enfants.
Charles-Jean, avant de mourir, eut l’honneur de promulguer la loi du
18 juin 18/12 , qui organisait Renseignement primaire et qui, modifiee par
leslois du 12 juillet i848 et du 16 mai 1860,regitaujourd’huila matiere.
Par cetteloi, chaque paroisse est tenue d’avoir une <5cole,soit ambulante,
soit de preference fixe, et un instituteur muni de son diplöme; les ha-
meaux eloignes sont tenus d’avoir une petite dcole tenue par un instituteur
non brevete; chaque district dolt pourvoir aux frais de ses dcoles.
Un regiement de 1853 a multiplie les petites ecoles, dans lesquelles 011
n’enseigne que la religion, la lecture et l’driture, tandis que le programme
des doles fixes ou ambulantes comprend la religion, la lecture, l’4crilure,
le calcul, la geographie et l’histoire de la Suede. En 18 5 8, on a cr46
des ecoles populaires superienres, dans lesquelles les enfants de la classe
ouvriere peuvent prendre des connaissances un peu plus etendues.
En 1 871, la Suede possedait 7,528 4coles primaires, dont 2,54o ^coles
fixes, 1,1 45 ^coles ambulatoires, 3,833 petites ^coles et 10 ^coles sup^-
rieures. 577,000 enfants frequentaient ces dcoles, 224,000 dans les
ecoles fixes, t53,ooo dans les ecoles ambulantes, 199,000 dans les pe
tites ecoles et 200 dans les (icoles sup^rieures. J^a proportion etait de pres
de 13 3/4 (icoliers par 100 habitants.
L’Obligation existe; eile doit commencer entre sixet neuf ans et se pro-
longe jusqu’a quatorze. Chaque paroisse fixe elle-meme Lage, d’apres les
convenances particulieres de son climat et de son territoire, et, en general,
les enfants peuvent quitter l’ecole quotidienne a douze ans, s’ils ont satis-
fait a l’examen. Mais, de quatorze a seize ans, les jeunes gens suivent
les ecoles de dimanche, qui ressemblent aux Cooles de rtipetition de l’Alle-
magne.
La Suede avait a lütter contre des dilbcultes d’un ordre tout particu-
lier : la rigueur du climat, l’absence de routes, l’etendoe d’un territoire
peu peuple, surtout dans le nord. La densite moyenne n’est que de 6 ha
bitants au kilometre carr4, et il y a une paroisse, celle de Gellivara,
dont la superficie est comparable a celle du royaume de Wurtemberg.
En 1871, malgre l’accroissement du nombre des ecoles, il y avait encore
22,000 enfants qui avaient plus d’une heue a faire pour se rendre a l’e-
cole, 70,000 plus d’une demi-lieue.