INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 423
refractaires, peut-4tre a la fin hostiles : des reformateurs qui aspirent plus
a la reussite de leurs idees qu’au retentissement de leur renommee doivent
dtre patients et attendre beaucoup du lemps.
Quoi qu’il advienne, il laut rendre justice au zele des Japonais et leur
souhaiter le succes.
Avant les reformes, le Japon avait, comine premier degre, des ecoles de
commune oü Ton enseignait ä lire et a ecrire l’alphabet courant; au second
degre, des ecoles particulieres entretenues par les provinces et donnant
l’instruction a ^72,000 jeunesgens; au troisieme degre, 10 ecoles supe-
rieures, sous la direction de l’Etat. Au Japon, comme en Chine, l’instrue-
tion etait purement mckanique; Tecriture est une difficulte particuliere
pour le progres de l’instruction. «La connaissance des rudiments de i’ins-
truction parait elre assez repandue; car, meme les personnes des classes
inferieures, telles c|ue les domestiques, savent presque toutes ecrire. II y a
ici quatre methodes d’ecriture. L’ecriture la plus simple est apprise clans les
ecoles ordinaires. Les livres scientifiques, ainsiqueles journaux, sont impri-
mes en caracteres chinois. Comme l’instruction jusqu’ici n’etait pas obliga-
toire, les enfants entrent dans les ^colesades äges tres-varies, souvent des
la quatrieme annee. 11s apprennent d’abord dans les ecoles japonaises a lire
et d ecrire, et ils vont ensuite dans les ecoles chinoises pour apprendre a lire
et a ecrire en cbinois. L’arithmetique est enseignee par des maitres speciaux
et dans des ecoles speciaies. On a commencd a traduire en jajjonais des
manuels scoluires europeens. La methode aritlimetique differe complete-
ment de la notre, parce qu’au lieu des chiffres arabes les Japonais se
servent des chiffres latins; pour les moindres operations de calcul, ils em-
ploient une machine a calculer oü Jes chiffres sont divises sur la base de
cinq unites collectives. Tout marchand ou negociant en a une a cote de
lui, et les personnes qui sont obligees de faire beaucoup de calculs la
portent toujours dans leur manche L »
Un ministere de l’instruction publique vient d’etre creü- Le pays est di-
vise en 8 cercles dont chacun doit avoir une ecole supericure, subdivise en
3 a districts avant chacun une ecole moyenne, etle nombre total des ecoles
primaires doit etre de 53,760. Les communes doivent faire les frais de
ces ecoles, avec l’assistance du Gouvernement pendant les premieres an-
necs de la fondation seulement. Tous les enfants de six a treize ans doivent
aller a l’ecole primaire. Les inspecteurs de district sont charges de surveiller
et de faire executer la loi. Une ecole normale, Shi-Han-Gjakko, a 6te fondee
a Yedo pour former des instituteurs; car, pour obtenir un resultat profi-
SejfTarlh, Allgemeine Chronik des Volksschulwesens. 1873.