INST1UJCTI0N PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 4:25
La colonie de Victoria a employö des rnoyens 4nergiques pour obtenir
des r&ultats analogues. Longtemps eile s’4tait contentee, ä la maniere
anglaise, de subventionner les ecoles fonddes par les particuliers ou par
les associations religieuses, sans en fonder elle-meme. Elle depensait
3 millions de francs en subsides. A cote de ces ecoles, eile se d<5cida ä
instituer, en 1861, un bureau national qui crea lui-meme des ecoles na
tionales, ä la maniere de l’Irlande; puis, en 1862, eile vota une loi
declarant que tous les subsides de l’Etat (environ 6 millions) seraient
reserves aux seules ecoles nationales etablies sans distinction de culte, et
([ue l’instruction serait ddsormais obligatoire. En huit ans, le nornbre des
ecoles nationales 011 la'iques s’eleva de 198 a A57, lesquelles forment, avec
les ecolos confessionnelles, un total de 9/12 avec 127,000 enfants, c’est-
ä-dire 17 1/2 ecoliers par 100 habitants.
II est juste de citer en Oceanie, a cbt4 des colonies europeennes, le
royaume d’Hawai, qui s’est donne une Organisation europfenne. L’ins
truction y est gratuite et obligatoire dans les ecoles de district; dans les
ecoles superieures, eile est paytSe par les parents, mais il y a un grand
nornbre de bourses au concours : «On ne trouverait pas, dit M. C. de
Varigny, qui a et6 longtemps ministre des affaires etrangeres ä Hono
lulu, dans tout l’archipel hawa'ien dix habitants, hommes ou femmes,
ages devingt ans, qui ne connaissent parfaitement les premiers elements.
On en rencontre peu de tres-instruits, on n’en voit pas de tres-ignoranls. v
GAN ADA.
L’instruction s’est longtemps fait attendre au Canada. Le haut Canada,
peuple presque exclusivement par des hommes de race anglaise et de re
ligio n protestante, s’est mis le premier en Campagne en votant les lois
de 18/11, de 1843 et de 18/16, qui organisaient l’enseignement primaire
sur son territoire. Ghaque township ou commune est divise en sections;
chaque section a une ecole qu’une Commission de trois membres admi-
nistre, percevant la retribution scolaire lä ou n’existe pas la gratuite,
recevant les subsides de i’Etat et de la commune en proportion du nornbre
de ses eleves; d’ailleurs, aucune trace d’obligation, ni pour lafondation,
ni pour la frequentation des ecoles. Los inspecteurs de comte visitent les
ecoles et forment dans chaque comte la Commission d’examen pour l’obten-
tion des brevets. En 1862, une ecole normale a ete ouverte a Toronto.
En 18G3, le nornbre des ecoles primaires publiques etait de 4,278,
aulant que de sections scolaires; il y avait, en outre, 120 ecoles catho-
liques privees e( 98 ecoles de gratnmaire. Le nornbre total des enlants