INSTRUCTION PRIM Al RE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 433
c’est celle qui impose 4 toute commune d’avoir des ecoles. L’E tat peut
intenter une action contre le township qui n’aurait pas d’ecoles süffisantes.
De son cot4, le pere de famille dont les enfanls ne trouveraient pas de
place dans les ecoles peut aussi intenter une action contre le township. Serre
dans cette double etreinte, il laut que le township s’acquitte de son devoir:
c’est lui qui est responsable, ou c’est plutöt le comilti parlui^lu et charge
de lever les taxes, d’administrer les proprietes scolaires, de surveiller les
ecoles, dont cbacune a d’ailleurs son comite directeur, qui est egalement
^lectif. Dans cbaque Etat, un comite central (board of educalion, hoard of
commissioners), preside par un surintendant de l’education, qui est un des
personnages les plus importants de l’Etat, surveille ä son tour les townships,
confere aux instituteurs le droit d’enseigner, sans avoir d’ailleurs une au-
torite bien nettement d^terminee. Ce Systeme n’est pas parfait; les rouages
ne s’engrenent pas toujours; il y a des forces et de l’argent mal em-
ployes. Plusieurs Elats s’occupent a concentrer dans les mains du surin
tendant une plus grande autorite.
Comme nous l’avons dit, chaque Etat fait les lois et reglements relatifs
ä l’education. Quand, en 1867, apres La guerre de l’esclavage, le Congres
a voulu se rendre compte de l’etat de l’instruction et pouvoir en suivre le
progres, il a cr4e a Washington un departement de l’instruction publique;
ce bureau fournit des renseignements, fait des enquetes, mais ne donne
pas d’ordres.
Le Sud estmoins avanceque le Nord et l’Ouestsous le rapportde l’ins-
truction populaire. En 1870, pendant que le eens accusait, sur 33 mil-
lions 1/2 de blancs, 1,871,000 illettrcs ages de plus de vingt ans; sur
4,8qo,ooo noirs, eile en accusait 1,760,000. Or, comme la population
adulte forme ä peine la moitie de la population totale, on peut dire que
68 p. 0/0 des noirs adultes ne savaient ni lire ni derire. Contre ce danger
public, le Congres n’a pas craint d’agir, et les particuliers l’ont aidcb Des
.862 , plusieurs associations s’etaient fondees pour l’education des noirs,
et i,5oo ecoles avaient ete ouvertes. Le Congres a donne une somme de
45 millions de francs au bureau des affranchis, et, en 1868, 4,000 ecoles
(itaient fondees pour les noirs. Dans sa nouvelle Constitution, votee en
1868, l’Arkansas s’exprime ainsi: ^La diffusion des lumieres dans toutes
les classes etant essentielle a la Conservation de la liberte et des droits
populaires, la Idgislature est tenue d’etablir un Systeme g^miral d’ecoles
gratuites, de fafon a ce que toute personne entre cinq et vingt et un ans
puisse y avoir acces; eile obligera tous les enfants a frequenter les ecoles au
moins pendant trois ans, sauf ceux qui regoivent l’instruction dans la fa
mille. » Des 1870, sur 1 82,000 habitants ages de cinq a vingt et un ans,
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IV.