INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 435
Au sortir de l’ecole de grammaire, l’EJeve qui veut poursuivre ses etudes
enlre, vers quatorze ou quinze ans, dans l’Ecole superieure (high school). Dans
les grandes villes de l’Esl, il y a des Ecoles supErieures anglaises ayant, en
general, quatre classes, et des Ecoles superieures latines ayant six classes.
Les premieres repondent ä l’enseignement industriel, les secondes a une
sorte particuliere d’enseignement classique. Dans les villes du Centre et de
l’Ouest, FEcole superieure est a la fois industrielle et classique; les eleves
choisissent les cours qui leur conviennent le mieux. Les ecoles superieures
sont nombreuses, bien entretenues et bien dotees en general. 11 doit y en
avoirune dans toute ville ayant au moins 5oo familles, et Fon en trouve
quelquefois dans de medio eres bourgs. C’est de la que sortent la plupart
des instituteürs et des institutrices. Dans le Systeme d’education des Etats-
Unis, tel du moins qu’il est adopte par les Etats du Nord, elles forment le
degrE supErieur des Ecoles publiques, ouvertes gratuitement a tous et libe
ralement entretenues par les revenus des communes et des Etats.
Au delä, la carriEre est laissee a peu prEs libre 4 l’initiative privee; la
communaute n’intervient plus que par exception. Mais Findustrie privee et
surlout la liberalite des personnes riches, qui ne fait jamais defaut, pour-
voient aux besoins dans une large mesure.
11 existe un certain nombre d’Ecoles superieures privees; elles sont, en
general, moins frEquentEes que les Ecoles publiques de meme espEce.
C’est le contraire pour les academies, qui forment le degre intermediaire
entre l’ecole superieure et le College. On y enseigne FarithmEtique, la
grammaire, Fhistoire, la geographie, les langues anciennes et modernes,
les Sciences matbematiques et physiques, les Sciences morales et, entre
autres, FEconomie politique, beaucoup trop nEgligEeen France. Lesjeunes
fdles s’y rencontrent en aussi grand nombre que les gargons. Ce sont, en
general, des institutions privees, les unes entierement libres, les autres
ayant une charte d’incorporation et recevant une Subvention de FEtat ou
dela commune. Le Massachusetts, en 186 4, possedait 670 academies, dont
etaient incorporEes, et qui renfermaient en tout pres de 19,300 ElEves.
En 1868, le New-York avait 445 academies. Le nombre total de ces Eta
blissements peut etre evalue a plus de 10,000.
Au-dessus sont les collEges, qui conduisent directement a Fenseigne-
ment supErieur des universitEs. Les collEges donnent Fenseignement clas
sique, et plusieurs sont a la fois College et universite. M. Hippeau
evalue, pour FannEe 1869, a 290 le nombre des Colleges et universites
de FUnion, dont go seulement ont EtE fondEs et sont entretenus par les
Etats; de 70 a 80,000 le nombre des etudiants. ttCe n’est pas, dit
M. Hippeau, au sein des villes populeuses, c’est le plus souvent dans leur
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