EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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que le nombre des ecoles est un peu plus ElevE, et, comme les habitations
sont tres-EloignEes les unes des autres dans la plupart des provinces,
beaucoup de proprietaires font instruire leurs enfants a la maison.
Aujourd’hui, sous 1’influence des idees modernes et sous l’impulsion
donnee par uu prince qui aime les lettres et qui est assurement lui-meme
un des bomrnes les plus savants de son empire, le BrEsil s’occupe serieu-
sement de son instruction primaire. La depense en est faite par les pro
vinces, et, sur un revenu provincial qui est en tout de 72 miltions de
francs, on estime que plus de 11 millions 1/2 , c’est-a-dire le sixieme, est
consacre a l’instruction; la proportion est de plus d’un l'ranc par habitanl.
De 1866 ä 1872, le nombre des Ecoles primaires a augmente de 217, et
celui des ecoliers de 47,000. Dans le municipe de la capitale, l’instruc
tion est donnee aux frais de l’Etat, et la depense a double depuis 1872.
Rio-de-Janeiro et le municipe de la capitale possedent 734 ecoles primaires
et 8 cours du soir. «L’instruction publique primaire est gratuite dans (out
Fempire, dit le redacteur de la publication ofFicielle; et, conformement
au reglement de Finstruction publique du municipe de la capitale, eile
sera obligatoire aussitot que le Gouvernement le jugera a propos. Dans
plusieurs provinces, la loi en a ordonne ainsi.»
Cependant Rio-de-Janeiro et le municipe ne comptent encore (jue
1 1/2 ecolier par 100 habilants. Minas Geraes n’en compte pas 1 sur 1 00.
Les Ecoles secondaires ne sont pas non plus assez nombreuses. On en
compte 23o, dont 44 pour les filles, et les ölfeves sont au nombre d’environ
8,000; c’est moins de 1 eleve par 1,000 habitants. Le College imperial de
don Pedro II, qui se compose de deux maisons, Fexternat dans la ville et
Finternat dans un faubourg, est le principal Etablissement d’enseignement
secondaire; il renferme 370 Eleves. Le programme comprend les langues
vivantes, les langues anciennes, la gEographie, Fhistoire, les Sciences, etc.
Sept Etablissements secondaires paraissent admetlre des Eleves des deux
sexes; c’est sans doute une rare exception, car, tandis que les Etats-Unis
encouragent ce mElange comme favorablea une bonne Educalion, le Bresil
Finterdit. «On ne peut admettre des Eleves des deux sexes dans le meine
Etablissement d’instructiön; et, dans les Etablissements destinEs au sexe
fEminin, la demeure n’est pas permise aux personnes de l’autre sexe, si
elles ont plus de dix ans, a Fexception du mari de la directrice.» Les meines
lois ne conviennent pas a tous les climats.
Le BrEsil, a pari les cartes dont il sera parlE dans un autre rapport,
n’avait pour ainsi dire rien exposE de son matEriel d’instruction. Cepen
dant un diplome d’honneur a EtE, sinon votE, du moins proposE en sa
laveur, pour un acte qui Fhonore grandement et qui contribuera au devc-
