INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. tihi
loppement moral de la classe inferieure dans le pays : la loi du a4 sep-
tembre 1871 qui abolit l’esclavage.
GUYANE.
Les colonies de la Guyane sont situees aussi dans la zone intertropicale.
Cependant 1’instruclion y est un peuplus developpee, parce que les hommes
de race europeenne, et principalement les Hollandais, y ont apporte leurs
moeurs et leur Energie. Ainsi, dans la Guyane britannique, on comptait,
en 1860, ä peu pres 4 ecoliers par 100 habitants, et, dans la Guyane
nederlandaise, s’il faut en croire la stalistique, plus de 20 pour 100.
Les colonies nederlandaises de l’Oceanie presentcnl une proportion a peu
pres sernblable.
II
FRANCE.
1. — Avant 1789.
Instruction secondaire. — Avant 178p, l’instruction secondaire elail don-
nec dans plus de 5oo Colleges relevant des 2/1 universites du royaume et
renfermant environ 70,000 ecoliers, sans compter les etablissements diri-
ges par des corporations religieuses et non soumis a la juridiction uni-
versilaire; ces derniers etaient bien moins nombreux depuis que l’&lit de
suppression (176/1) avait fait fermer ou transformer les 612 Colleges dans
lesquels les jesuites donnaient ä la jeunessc une instruclion gratuite. II ne
faudrait pas croire que ces 70,000 eleves recussent tous l’instruction clas-
sique; la plupart des Colleges Etaient dits de moyen exercice, et ne s’ele-
vaient pas par la nature des lecons et par Tage des ecoliers beaucoup
au-dessus du niveau d une ecole primaire. C’elait seulement dans les Col
leges de plein exercice qu’on poussait jusqu’a la rbetorupie des etudes
fondees principalement sur le lalin et d une maniere accessoire sur le
grec et les mathematiques.
Instruction primaire. — L’instruction primaire etait plus negligee. Ce
pendant eile n’etait pas nulle. Les moines et les eveques s’en etaient
quelque peu occupös; plusieurs ordonnances royales avaient meine ete
rendues a ce sujet au moyen äge. Au xvi° siede, les Etats d’Orlöans avaient,
en i56o, reclame la creation d’ecoles kcii toutes villes et villages», et
demande que fussent «tenus les peres et meres, a franc d’amende, d’en-