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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
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ecoleprimaire danschaque village comptant 4oo habitants, oudanschaque 
groupe de villages formant un total de hoo babitants; une ecole secon- 
daire pour chaque district et pour chaque ville de 4,ooo habitants; 
116 instituts, dont le progrannne etait ä peu pres celui d’une ecole in 
dustrielle; enfin 9 lyc^es, ou Ton enseignerait les Sciences «dans toute 
leur etendue;» graluite absolue a tous les degres; traitement de 600 a 
1,600 francs; Conferences publiques faites aux adultes le dimanche par 
les instituteurs, etdans la semainepar lesprofesseurs des degres superieurs. 
Ce projet, plus ambitieux encore que le prdcddent, mais contenant aussi 
le germe d’utiles inslitutions, ne vint pas non plusjusqu’a la discussion. 
Mais, sous la Convention, il fut reproduit dans le rapport de Lanthenas, 
qui s’etait contente d’ajouter un detail caractdristique de l’epoque : l’elec- 
lion des instituteurs par les peres et ineres de famille; et il devint la loi 
du 12 decembre 1792 (22 frimaire an 1“). 
Cette loi n’eut pas d’elfct; eile ne pouvait pas en avoir ä une epoque ou 
la France etait dechiree par la guerre civile et avait 4 combattre sur toutes 
ses fron l.ieres contre des armees etrangeres. Les Girondins etaient tom- 
bes; 4 la Convention nignaient les theories les plus fausses en matiere 
d’education comme en politique. «Il ne faut pas qu’on ait faristocratie 
d’etre savant,» s’etail ecrie Durand-Maillane, protestant contre la creation 
des ecoles secondaires demandees par Lanthenas. «Je demande, disait 
Robespierre, que vous decretiez que, depuis cinq ansjusqu’a douze pour 
les garfons, jusqu’a onze pour les fdles, tous les enfants, sans distinction 
et sans exception, seront eleves en comnmn aux d^pens de la Republique, 
et que tous, sous la sainte loi de begabte, recevront memes vetements, 
meine nourriture, meine instruction, meines soins. n 11 se flattait (|ue cette 
charge ne serait pas onereuse a l’Etat, parce que tous les citoyens devaient 
payer, a cet effet, une taxe proportionnelle a leur forlune, parce que les 
revenus des biens personnels des enfants seraient entierement devolus 
a l’Etat pendant la periode de l’education, et parce qu’enfm les enfants, 
astreints a travailler a la terre, gagneraient leur vie des Tage de huit ans. 
Les vieillards et les inlirmes, ajoutait-il, loges dans le batiment de l’^cole, 
«partageraient une nourriture frugale, et les enfants les plus äges seraient 
successivement appeles 4 l’honneur de les servir.» Saint-Just rencberissait 
encore sur ce progrannne : « Les enfants males sont eleves de cinq 4 seize ans 
par la patrie. Ils sont vetus de toile dans toutes les saisons et ne vivent 
que de racines. 11s coucbent sur des nattes et ne dorment quebuit beures.» 
Quand, apres la Terreur, le gout de ces pueriles reveries fut moins en 
faveur, on sentit que, si l’on avait eu le merite de comprendre et de pro- 
clainef, depuis 1789, 1’impoiTance de l’instruction primaire, on n’avait
	        
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