EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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scientifiques fondees principalement sur les mathematiques; ces etudes
etaient conduites parallidement pendant six classes durant cliacune un se-
niestre, disposees de maniere ä cequ’apres deux classes de latin l’iileve put
passer dans la section scientifique; eiles devaient preparer aux carrieres
industrielles comme aux professions liberales. En 1809, apres la fonda-
tion de l’Universite, une autre Inspiration prevalut; l’organisation pedago-
gique des lycecs fut regier d’une maniere a peu pres conforme au plan
d’dtudes des Colleges avant 1789, et fond6e sur letude de l’antiquite
grecque et latine; l’etude des scienccs fut reportee dans les classes d’hu-
manitds, et, plustard, parle reglerne.it de 182t, rcnfermee dans les deux
annees de philosopliie.
Ce programme est demeure le fond des etudes de l’Universite jusqu’en
i 852. II faisait assurement la pari trop inegale entre les deux branches
de l’enseignement. ttLe plan d’etudes, ecrivait de Vatimesnil pendant son
ministere, a le defaut d’etre trop uniforme. II convient aux jeunes gens
qui se destinent aux professions dont l’instruction classique forme la base
naturelle; il n’est nullement approprie aux besoins des professions com-
merciales, agricoles, industrielles, manufacturieres l . n Quelques reformes
avaient (itd faitcs en 1826, quelques autres le furent encore dans les an
nees suivantes; la philosophie ct l’liistoire prirent plus d’importance; mais
les Sciences demeurerent, par le regiement de 18/10, concenlrees dans les
classes de mathematiques elementaires et de mathdmatiques speciales, ou
ne parurent, ainsi que les langues vivantes, dans les classes d’humanites
que sous forme de Conferences et de lecons accessoires.
En 18/16, la Faculte des Sciences de Paris, consultee par Salvandy,
proposait, dans un rapport redige par M. Dumas, doyen de la Facultö,
(out un ensemble de reformes; on y proposait de faire ä l’61ement scien
tifique la part que reclamaient les besoins de la societe, de concenlrer et
de fortifier dans des classes entierement distinctes la preparation ä l’Fcole
polytechnique, de faire commencer les etudes scientifiques en meine temps
que le latin des l’entr6e au College, de diviser les 6leves, apr&s la classe
de quatrieme, en deux sections formant en quelque sorte deux Colleges,
Tun littiiraire, l’autre scientifique; d’ordonner le plan d’etudes du College
scientifique de maniere que les enfants sortis des ecoles primaires pussent
y entrer directement, et que, d’autre pari, ce plan fut a peu pres appli
cable aux ecoles primaires superieures.
Une partie de ces propositions passa dans le Statut de 18/17, qui placa
dans la classe de quatrieme le commencement des etudes scientifiques.
Cite dans le rapport a l’empereur (1805) par M. I)uruy.