INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. kli9
nom d’ecoles-modeles (Renseignement mutuel. Les ecoles avaient augmente
cn nombre : on comptait un millier d’eroles mutuelles et 187 ecoles
congrega niste?, en 1821.
La direction j)oliti<|uc changea vers la fin du regne de Louis XVIII, et
la sollicitude pour l’instruction primaire devint moins vive. L’ordonnance
du 8 avril 182/1 supprima les delegues cantonaux, et placa l’instruclion
primaire sous la direction presque exclusive de Reveche; 700 ecoles mu
tuelles disparurent. Cependant, sous le ministere Martignac, les comites
d’arrondissement furent inslitu&s (24 avril 1828) et organises de ma-
nierc a creer une sorte d’equilibre entre l’autorite ecclesiastique et l’au-
torite lai'que, sous la siirveillunce de l’Universite. L’ulilite de l’instruction
elait devenue si evidente aux yeux des hommes eclaires de tousles partis,
qu’un des membres du ministere Polignac, Guernon - Ranville, aurait,
sans la revolution de Juillet, probablement eu la gloire d’etre en France
l’organisateur de Renseignement primaire. Rappelant que «Rinstruction
primaire a dte un des premiers et des plus touchants bienfaits de la Res
tauration, » il rendit Rordonnance du 16 fevrier i83o, divisant les ecoles
cn trois classes, assurant un minimum de traitement aux inslituteurs de
chaque classe et reglant la question li mindere.
La revolution de Juillet eclata avant cpie rette ordonnance eut etc
appbquee. Mais lc nouveau Gouvernement etaittout favorable au develop-
pement de Rinstruction populaire; plusieurs projets furent presentes aux
Chambres, et un de nos plus grands historiens modernes, devenu un des
principaux personnages de la politique sous le regne de Louis-Philippe,
Guizot, etant ministre de l’instruction publique, eüt Rinsigne honneur
de proposer et de faire voter la loi du 28 juin 1833, qui a ete cn quelque
sorte la charte constitutive de Rinstruction primaire en France. Toutes
les mesures anterieures avaient ete impuissantes ou insuffisantes, parce
qu’clles n’avaicnt pas pu prescrire en matiero financiere. La loi de i 833
ordonnait a toute commune, soit par elle-m6me, soit en se rcbmissant
a d’autres communes voisines, d’entretenir une dcole primaire elemen-
taire; a tout chef-lieu d’arrondissement ou ville de 6,000 habitanls, d’en-
tretenir une ecole primaire superieure; ä tout ddpartement, d’entrclcnir
par lui-meme ou de concert avec un autre departement une ecole nor
male. Get ordre avait une sanclion ellicace. Toute commune qui ne pou-
vait pas suffire ä ces depenses avec ses ressources ordinaires devait lever a
cet effet un impot particulicr jusqu’a concurrence de 3 Centimes addilion-
nels aux contributions foncierc et mobiliere, et, si eile ne le faisait pas,
le budget ajoutait d’ollice cette surimposition a son budget; les departe-
ments devaient, dans les meines circonstances, s’imposer jusqu’a la limite
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