EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
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de 2 Centimes additionnels. La Hierarchie des responsabilitds etait sage
ment dlablie, et 1c service de Finstruction assurd : aux parents de payer
par la retribution scolaire une partie des frais de rinslrnclion de leurs
enfanls; ä la commune de fournir Fdcole, le mobilier, le traitement fixe de
rinstituteur, c’est-a-dire une notable partie des frais, et d’exempter de la
retribution scolaire les parents pauvres en admettant gratuitement leurs
enfants; aux deparlemenfs de former les instituteurs, et d’aider par un
secours pecuniaire les communes trop pauvres pour que les 3 Centimes
pussent suffire aux frais de Fdcole, de mdme que les communes aidaient
les parents pauvres; a l’Etat de pourvoir a la surveillance generale, et d’ai
der par un secours pecuniaire les departements qui seraient incapables de
suffire ä leurs obligations avec l’imposition des 2 Centimes.
En envoyant cette loi aux recteurs, le ministre disait: « L’universalitd de
Finstruction primaire est aux yeux du Gouvernement l’une des plus grandes
et des plus pressantes consequences de notre charte; il lui larde de la rda-
liser *.» II la rdalisa, en effet, dans une assez large mesure : en i83o,
on coraptait 27,365 dcoles publiques 011 privdes pour les ganjons, avec
969,000 eleves; en 1 848, on comptait 79 ecoles normales, 46,6 1 h ecoles
mixtes ou dcoles de garcons, avec 2,176,000 eleves. En i83o, la moitie
de nos conscrits ne savaient ni lire ni ecrire; en 18/16, lorsque les pre-
mieres generations sorties des noavelles dcoles se prdsentaient a la cons-
cription, on ne comptait deja plus que les 2/5 d’illettrds, environ ho sur
100. C’etait un progres rapide; neanmoins l’ignorance occupait encore
beaucoup trop de place.
Au-dessus du degre elementaire, la loi de 1 833 avait institue le degre
superieur, avec brevet special, et des ecoles intermediaires entre l’ecole
primaire et le College classique, comme l’ecole d’Orleans, le College Chap-
tal, l’ecole Turgot, s’etaient fondees. Des cours d’adultes professes dans les
ecoles primaires ou organises par des societds privees, comme 1 Association
polytecbnique, avaient conlribue a propager Finstruction parrni lesouvriers.
L’inspection, si importante pour assurer une bonne instruction pri
maire, fut organisee par l’ordonnance de 1835, qui institua un inspecteur
primaire par ddpartement, nommd par le ministre. La loi de 1833 s’etait
contentde de confier Finspection aux comitds d’arrondissement, qui pou-
vaicnt nommer a cet clfet un delegud. Gette crdation etait un bien; mais
on ne devait pas tarder ä s’apercevoir qu’un seid inspecteur ne saurait
suffire a tout un departement.
II y avait une lacune dans la loi de 1 833. Le projet consacrait un seid
Circülaire redigee par M. de Remusat.