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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. A55 
tait 1/1,721 Ecoles publiques de Olles, avec 1 ,o53,000 Cleves; 6111872, 
17,581, avec 1,265,000 Eleves; le nombre des communes qui en 1866 
avaient Etabli la gratuitE etait de 2,25o; ii a plus que double. 
Depuis l’Exposition de 1867, Tinstruction primaire n’a pas EtE l’objet 
d’importantes mesures legislatives. Le decret du 26 juillet 1870 a eleve 
le trailement des instituteurs a 700 francs au debut, a 800 francs apres 
cinq ans de Service, et, pour une partie:d’eritre eux, ä 900 francs apres 
dix ans, et meine a 1,000 francs apres'quinze ans. Le Conseil superieur 
de Tinstruction publique, qui, moins favorise a cet egard que les grands 
conseils etablis pres des autres ministeres, est exposE a voir son Organi 
sation refaite presque a tousles changements de gouvernement, a ete reor- 
ganise par la loi du 25 mars 1873. L’instruction primaire a ete Tobjet, 
depuis le mois de mai 1871 jusqu’en juin 1873, de trente-six pröjets de 
loi ou amendements, qui n’ont pas encore abouti a une discussion publique. 
Par leur nombre et par leur diversite, ils temoignent a la fois dmgrand in- 
teret qu’on prend aujourd’bui de tous les cötes a l’instruction primaire, et de 
la grande divergence d’opinions sur la meilleure maniere de la constituer L 
Les uns veulent qu’elle soit complEtement laique. Ils peuvent s’appuyer de 
Tautorite des Pays-Bas, du Portugal, de la Prusse et des lüttes de Tltalie. 
II me semble qu’ils devraient comprendre d’abord que, dans un pays oü la 
tres-grande majorite de la nation appartient a la religion catholique, il 
serait injuste de proscrire par une loi generale le clergd catholique des 
ecoles publiques; ensuite que, dans un pays ou Tinstruction primaire est 
trop peu avancde, il faut, non fermer des ecoles, mais en ouvrir, et qu’il 
est impolitique de proscrire une partie de ceux qui se vouent a la tache 
difficile et fort peu lucrative d’instruire le j>euple. S’il y a rivalite et Emu 
lation, tant mieux; Tardeur des instituteurs sera stimulee et les resultats 
seront meilleurs. Le veritable devoir de TEtat et des fonctionnaires est de 
tenir autant que possible la balance egale, et de ne pas permettre qu’une 
des deux fractions opprime Tautre, au rnepris des lois. 
D’autres voudraient, par des moyens divers, amener peu a peu le resul- 
tatoppose, et donner la direction exclusive aux ecoles congreganistes, qu’ils 
croient seules capables de creer l’ordre moral dans la societe. C’esl la 
me me etroitesse de vue; cest de plus une iliusion. Les Ecoles congrE- 
ganistes sont beaucoup plus nombreuses aujourd’hui qu’aulrefois; on 
comptait i,A20 Ecoles de gargons tenues par des congrEganistes a la fin 
1 Au nombre des reformes demandees au- 
jourd’hui dans les ecoles primaires, figure l’en- 
seignement de l’agriculture, vivement reclame 
par la Sociele des agriculteurs de France. Le 
departement de la Lozere el la Sociele d’agri- 
culture du Cantal, presidee par M. de Paricu, 
ont, en 187/1, inslilue des prix pour les ins- 
lituleurs qui donneraient le meilleur enseigne- 
ment ngricole.
	        
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