464 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
population francaise ca 1872 est insudisant. II est loin de nons placer
au niveau des pays les plus avancEs, coinme i’Allemagne, la Scandinavie,
les Pays-Bas, et le progres ne parait pas aussi rapide que celui de l’Italie
et des Etats-Unis. Si nous voulons restcr dans les premiers rangs des
peuples civilises, il laut que nous nous pliions a toutes les exigences de
la civilisation moderne; une des premieres est de posseder et d’ameliorer
sans cesse une forte instruction supErieure, une large instruction secon-
daire et une instruction primaire universelle.
Pour avoir une instruction primaire a la fois universelle et solide, il y
a deux condifions qui ont plus d’influence que toutes les lois et les regle-
ments : beaucoup d’argent et de bons maitres. L’argent, c’est a l’Etat, aux
dEpartements, aux communes ä le fournir, et il sera d’autant plus abon-
dant qu’on comprendra inieux la necessite d’une bonne instruction popu-
laire. Les bons maitres, c’est surtout dans les ecoles normales qu’on les
peut former, et il est tres-important de donner aux ecoles normales une
bonne direction, de bonnes methodes, un bon materiel. Un assez grand
nombre a ecoles normales setaient fait representcr par des travaux d’Eleves
au concours de Vienne, et plusieurs ont EtE recompensees. quoiquele Jury
se soit rnontre, en principe, tres-sobre de medailles pour des travaux
d’Eleves, parce qu’il n’avait pas d’ElEments sulBsants pour constater dans
quell es conditions ces travaux avaient EtE executes : les Ecoles normales de
Douai, d’Auxerre, de Rouen, de Vesoul, d’Angers, d’Epinal, l’Ecole normale
d’institutrices de Lyon, ont eu des diplomes ou des medailles de merite.
Pour avoir une idee complete des efforts faits en faveur de l’instruc-
lion populaire, il faudrait, a cote des ecoles primaires propreinenl dites,
placer les asiles, les petites classes des Etablissements d’instruction se-
condaire, les cours d’adultes. 11 faudrait placer aussi les societEs qui ont
pour objet de faire des cours, de repandre des livres utiles ou d’encoura-
ger les maitres. A Paris, l’Association polytechnique etsa sceur cadette, l’As-
socialion pbilotechnique, dont nous parlerons plus loin, sont les deux prin-
cipales sociEtes enseignantes. Elles ont des emules dans les departements :
a Lyon, la SociEte d’enseignement professionnel du Rhone, fondee en
1 864; a Bordeaux, la SociEtE pbilomathique, fondEe en 1808. Plusieurs
ont ete recompensEes ii Vienne. La SociEte pour l’instruction Elementaire,
fondee en 1815, qui a soutenu, sous la Restauration, les premieres ecoles
mutuelles, et qui travaille a propager l’instruction Elementaire par la fon-
dation d’Ecolcs, et plus encore aujourd’hui par des cours gratuifs, par des
concours, des recompenses, et par la publication du Journal d’Education
populaire, a eu une mEdaille de mErile. La SociEte Franklin, qui s’occupe
de fonder des bibliotbeques populaires et de repandre les bons livres, a