A6(i EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
l’Etat. Les nnutres faisaient defaut. Elle crea, en 1868, des cours prepa-
raloires d’enseignement a Cherbourg, a Brest, a loulon, pour former des
officiers-mariniers et des quartiers-maitres capables de donner un hon
enseignement; eile leur lit subir un exarnen, et, de 1868 ä 1872, eile
forma ainsi 116 instituteurs. En decembre 1872 , eile a remplace ces cours
par un cours unique, le cours normal d’enseignement pour les instituteurs
elemenlaires de la flotte, plus fortement constitue et fixe ä Rochefort.
En 1872, sur 7,000 marins environ enregistres dans les ecoles ele-
mentaires, la proportion de ceux qui ne savaient pas ecrire ou ne savaient
ni lire ni ecrire etait de 67 p. 0/0; a la fin du semestre d’enseignement,
eile n’etait plus que de 34 p. o/o 1 . Les Ecoles de maistrance, qui sont des
ecoles d’application pour les mecaniciens, les timoniers, les canonmers,
forment pour ainsi dire le second degre de l’instruction donnee par l’Etat
a ses marins; le Jury a decerne ä ces dernieres un diplomc de merite
pour leurs dessins.
Enseignement sccondaire, classique; bifurcation et refarmes. — L enseigne
ment secondaire n’a pas peri en France par la suppression des privileges
de l’Universite. Mais il a ete ([uelque peu compromis dans son progres
par le decret du 1 0 avril 18&2 , qui, sousle ministere deFortoul, inaugura
un Systeme d’education tout different de celui qu avait sum jusque-la 1 Um-
versite. Une meine instruction pour tous jusqu’en quatrieme; a partir de la
troisieme, deux sections distinctes, quoique conservant quelques exercices
lilteraires communs, celle des lettres et celle des Sciences, et, cornnie sanc-
tion, deux bacealaureats distincts; des programmes regles d’un commun ac-
cord cntre le ministre de l’instruction publique et les ministres ayant dans
leur deparlement des ecoles speciales, conime l’ecole militaire de Saint-Cyr
ou l’ecofe navale de Brest, et conduisant directement aux concours d’admis-
sion dans ces ecoles, ainsi que le reclamaient, en 18/16, les professeurs de
fa Faculte des Sciences, afin que les eleves ne fussent pas obliges daller
chercber dans des 6coles particulieres une [»reparation souvent trop liätive.
Ce Systeme, qu’on a nomrne la bifurcation, cssayait de donner salisfac-
tion a des besoins reels. L’barmonie des programmes d’etudes dans les
lycees de l’Etat et des programmes d’admission dans les grandes ecoles de
l’Etat etait une amelioration incontestable; nous en jouissons encore. La
part largement faite aux Sciences temoignait de l’importance croissante
1 A cos ecolcs il faul encore ajouter l’ecole
des mousses et retablissement des pupilles de
la marine. Ces etablissemenls sont distincts
des ecoles de niousse dela marine marchande,
qui sont des ibndations particulieres, & Nantes,
a Gelte, a Bordeaux; celle de Bordeaux, di-
rigee par les fr eres Porte, fonctionne depuis
18 '11.
