INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. /i71
methode. Une association pour la rechcrclie, 1’application et la propagation
des meiileures methodes d’education a etd fondde en 1872 sous la meine
Inspiration, et les deuxinstitulions, sans 4tre dependantes l’une de l’autre,
se completent l’une par l’autre : l’une applique une methode nouvelle,
l’autre recherche et cherche a propager les methodes les plus rationnelles 1 .
L’ecole Alsacienne, dont le directeur est M. Rieder et dontla fondation
(octobre 187/1) est posterieure a l’Exposition de Vienne, s’est, avec un plan
quelque peu diffdrent, inspiree des niemes idees. J’ai eu l’occasion de
constater des r^sultats tr&s-satisfaisantspour Renseignement de l’histoire et
de la geographie, dans les classes elementaires.
II est certain que nous donnons au latin et au grec un lemps dont nous
ne tirons pas tout le profit ddsirable. II ne faut pas supprimer l’ctude des
langues mortes; il serait bon, au contraire, que les jeunes gens qui aspirent
a une carriere liberale eussent une connaissance plus solide des chefs-
d’oeuvre de la litterature et de hart antiques ; mais il faut aussi, comme
le rfSclame la societe moderne, qu’ils aient l’esprit ouvert aux Sciences, a Rhis-
toire, a la geographie, aux langues modernes, et, j’ajoute, aux premiers
principes de la Science economique, que M. J. Simon, pendant sonminis-
lere, avait songe a introduire en philosopbie parmi les questions de morale
sociale. Il faul que ces connaissances soient assises sur un bon fonds d’ins-
truction primaire: or c’esl ce fonds premier qui manque le plus souvent,
parce qu’on n’insiste pas assez dans les classes elementaires sur l’etude
du franfais, sur les notions des Sciences naturelles, sur la pratique raison-
n^e d une langue vivante, et qu’on fatigue trop la memoire par une accu-
mulation de regles latines qui degoutent souvent les jeunes esprits. C’est
sur les classes elementaires que les reformateurs de Renseignement secon-
daire doivent particulierernent porter leur attention.
Rapport du nombre des iUvcs avec la population totale dans l’Instruction pri
maire, secondaire, classique et industrielle. — L’enseignement classique,
quelque reforme qu’on y apporte, ne convient qu’a un nombre restreint de
jeunes gens. Nos etablissements d’instruction publi<|ue ou priveie en ren-
ferment-ils donc trop? Ce n’est pas la notre pens^e.
La periode de six a treize ans, comprenant sept anndes, peut (Itre consi-
derde comme la periode ordinaire de l’ecolage chez nous, parce que, si quel
ques eleves poursuivent au delä de leur treizieme annee accomplie, beaucoup
s’arretent en defä, et que la plupart n’entrent pas a l’ecole avant sept ans
(il s’agit ici des Cooles et non desasilcs). Or le nombre des enfants de six
L’associalion public an liulK'lin qui traitc des questions pedagogiipHs.