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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
eleve, la plupart des administrateurs ont plus de consideration pour les
recettes que Tenseignement special procure ä leur lycee que pour le mode
de developpement qu’il donne aux inlelligences. Ils poussent rarement de
ce cote les enfants les plus intelligents, quand les parenlsleur demandent
conseil; ils ne prennent pas toujours la peine de rechercher les methodes
particulieres qui lui conviendraient le mieux, et trop souvent ils n’ont
pas de maitres suffisamment prepares pour les comprendre et pour les
bien interprEter. L’enseignement industriel parait ne devoir donner, en
general, que des resultats mediocres dans un Etablissement dont Tinstruc-
tion secondaire classique est la principale preoccupation.
Quelques lycees et Colleges ont EtE organisEs en vue de donner surtout
1 enseignernent special, et en general ils l’ont donnE avec plus de succes:
tels sont les lycees de Mont-de-Marsan et de Pontivy, organises sous le
ministere de M. Duruy, le College d’Alais, celui de Cognac qui date de 1871,
celui de Castres qu’avait organisE longtemps auparavant M. Roux sous le
titre d’ecole professionnelle annexee au College. On peut joindre a la liste
certains Colleges, comrae ceux de Meaux, de Coinpiegne, qui ont une sollici-
tude particuliere pour ce genre d’enseignement, et des Etablissements tenus
par des Treres des ecoles cbreliennes, dont nous parlerons plus loin. Les
ecoles municipales de la ville de Paris ont plus de succes encore : le Col
lege Chaptal, dirige par M. Monjean, a pris un caractere lout particu-
lier, intermEdiaire entre TEcole professionnelle et le lycee; il compte
1,200 eleves, dont la moitiE sont des internes; l’Ecole Turgot, sous la
direction intelligente de M. Marguerin, a servi de modele pour la crEation
des deux Ecoles Colbert et Lavoisier, dirigEes par MM. Focillon et Filon;
tous les Eleves sont exernes; Turgot en compte 1,000, Colbert pres de 5oo,
Lavoisier plus de 3oo. La Chambre de commerce de Paris a elle-meme
fondE l’Ecole commerciale de Tavenue Trudaine, dirigEe par M. Jourdan,
qui a du a ses dessins industriels une mEdaille de mErite, et eile a acquis
TEcole supErieure de commerce, fomlEe cn 1820, longtemps dirigEe par
M. Blanqui, et dont M. SchwasblE est aujourd’hui le directeur.
Par son titre comme par le but quelle poursuit, cette derniere pourrait
Etre classEe parmi les Ecoles techniques plus encore que parmi les Etablisse
ments d’enseignement gEnEral. Teiles sont aussi les diverses Ecoles fondEes
depuis la guerre par Tinitiative privEe et le plus souvent avec le concours des
municipalitEs : l’Ecole supErieure de commerce et l’Ecole professionnelle
municipale du Havre (1871), TEcole supErieure de commerce et d’industrie
et 1 Ecole industrielle de Rouen, datant de 1871; TEcole supErieure de
commerce de Marseille, TEcole de commerce de Lyon, TEcole supErieure de
commerce de Lille faisant partie de TInstilut industriel, agronomique et