INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDA1RE. 479
commercial, datant de 1872; l’6cole commerciale et l’ecole superieure de
commerce et d’industrie de Bordeaux, de 187/1. La plupart de ces ecoles
ont ete fond^es a i'image de celle qu’en 1866 la ville de Mulhouse, gräce
a 1’initiative des freres Siegfried 1 , avait creee, et dont les evenements po-
litiques ont amene la fermeture. Dans un cours de deux ou de trois ans, les
jeunes gens y recoivent le complement de connaissances n6cessaires au n6-
gociant, qu’on ne saurait trouver ni dans les lyc6es ä cause du plan g6n<$ral
de leur enseignement, ni dans les ecoles industrielles a cause du niveau que
celles-ci ne peuvent d6passer. Ces etablissements, dont la clientele et le
nombre augmenteront a mesure que leur utilile sera mieux comprise, sont
au nombre des plus heureux effets produits durant ces dernieres annees par
l’initiativeprivee enmatiere d’instruction, Nous les mentionnonsici, quoique
les ecoles techniques fussent classees a Vienne dans la 4° section, parce
qu’ils se lient intimement ä l’ensemble de 1’cnseignement industriel.
En organisant l’enseignement secondaire special, le ministre de l’ins-
truction publi([ue avait place comme sanction a la fin des classes deux
diplomes: le diplome d’etudes pour les Meves et le certificat de capacite
pour les maitres. Le diplome a ete peu recherche d’abord: en 1872, l’Aca-
d(imie de Paris ne comptait encore que ho candidats. Depuis qu’il a ete
admis comme preuve d’instruction pour le volontariat d’un an, il a obtenu
quelque faveur: ikk candidats en 1878; en 1874, 167, dont 56 ont ete
regus. II en obtiendrait plus encore s’il y avait un programme d’examen
bien determine, et si les etablissements d’instruction savaient precisement
sur quelles matieres doivent etre prepares leurs eleves.
Le volontariat a donne naissance a un examen nouveau, dont l’adminis-
tralion pourra tirer parti, quand eile le voudra, pour obliger un plus grand
nombre de jeunes gens a semunir d’une Instruction industrielle süffisante.
Le resultat a ete jusqu’ici tres-faible. Dans la derniere session de 187/1 4
Paris, sur 1,33g jeunes gens qui ont subi l’examen, 44 seulement l’ont
tres-bien passe, et, malgr6 l’indulgence dont le jury a cru devoir user au
dtibut, 398 ont 6te d6clares tout a fait incapables.
INSTRUCTION DES FEMMES.
L’instruction des femmes a une importance trop grancle pour que nous
ne lui donnions pas une place particüliere; dans l’histoire generale de notre
legislation scolaire, eile est beaucoup trop effacee, parce que les legislateurs
s’en sont beaucoup moins occupt s s que de l’enseignement des gargons. Talley-
rand mettait a huit ans les fdles a la porte des ecoles publiques; la loi de
1 Yoir a ce sujet la brochure de M. Jacques Siegfried intitulee Le* ecolcs superieures de
commerce, 1870.
