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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 
1833 passait enti&rement sous silence les ecoles de (dies, quoique l’illustre 
auteur de cette loi leur eut consacre un article dans son projet; l’ordonnance 
de 1836 et la loi de 185o reparerent cette omission, raais sans rien ajouter 
au nombre des Centimes que la loi de 1833 avait imposes en faveur des 
ecoles de garcons. La loi de 1867 exigea la premiere que toute commune 
de plus de 5oo habitants eut une ecole de filles, et les nouveaux Centimes 
additionnels durent etre en partie affectes ä l’enlretien de cette ecole : ce fut 
un grand progres. Cependant, comme nous l’avons dit, le nombre des 
fdles qui frequentent les ecoles primaires est encore moindre que celui des 
garcons; les ecoles normales d’institutrices sont moins nombreuses que les 
^coles normales d’instituteurs; enfin l'Etat semble avoir entierement aban- 
donne a 1 initiative privee le soin de donner l’enseignement secondaire aux 
jeunes fdles, et les avoir presque exclues de l’enseignement superieur. C’est 
la un etat de clioses et une tendance regrettables. Les femmes n’ont pas 
repu de la nature precisement les meines facultes et n’ont pas a remplir 
dans la societe les meines devoirs que les liommes; mais eiles ne sont pas 
moins aptes ä recevoir une education soignee; eiles ont peut-etre plus besoin 
de recevoir l’instruclion primaire, et une bonne instruction secondaire, 
appropriee ä leur destinee, leur serait presque aussi utile qu’aux liommes. 
En 1861, pour la premiere fois, une femme a ete admise en France a 
subir l’examen du baccalaureat; eile a reussi, et, depuis 1867, plusieurs 
femmes ont obtenu 1c diplöme de licencie. Si les femmes etaient instruites, 
eiles pourraient exercer un certain nombre de carrieres liberales qui leur 
sont fermees aujourd’hui, et, dans l’enseignement en particulier, eiles pour- 
raient rendre plus de Services: eiles y gagneraient une Situation plus in- 
dependante en se creant un salaire meilleur, et la societe ygagnerait aussi. 
Dans la famille, ne serait-il pas desirable de voir les femmes rendues par une 
instruction solide capables d’entrer plus intimement en communicalion de 
pensee avec leurs maris et de diriger d’une moniere intelligente leducation 
des enfants? Comme la vie du mari est tout occupee par les affaires, c’est 
presque toujours la mere qui commence a faconner l’esprit de l’enfant. Sa 
tache a cet egard est importante et difficile; car les premieres impressions 
decident souvent de l’avenir de l’homme, et, pour diriger l’enfant en 
sahsfaisant son infatigable curiosite, il faut a la fois un tact delicat et des 
connaissances tres-vari^es. 
Plus de cinquante ecoles communales et plusieurs institutions privees 
avaient envoye a \ lenne des travaux ä l’aiguille faits par les eleves. Le Jury 
en a recompense quelques-unes, entre aulres l’Ecole communale des sceurs 
dEpinal, l’Ecole communale de Notre-Dame a Caen, 1’EcoIe communale 
des fdles de Lauraguet, l’Ecole des religieuses de Saint-Thomas ä Rayeux,
	        
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