INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 481
lEcolc normale dinstitutrices de Lyon,les Ecoles professionnelles catlio-
liques de Paris. II a approuve en general les travaux simples et utiles,
comme onrlets et raccommodages, qui preparent la jeune Idle a la pratique
des devoirs du menage, et il les a preferes aux travaux de luxe, qui font
briller les institutrices et quelques eleves exceptionnellement douees, mais
qui ne peuvent pas et ne doivent etre la mesure ordinaire du savoir-faire
de la classe. Autre est le but que poursuit une ecole d’apprentissage: aussi
le Jury a-t-il recompensd egalement REcole-ouvroir des soeurs de la Provi-
dence de Bayeux, qui exposait des dentelles executees avec une certaine
perfection par des petites fdles de dix a treize ans.
Depuis longtemps Paris possede des cours d’enseignement primaire et
secondaire pour les jeunes filles.
Ges cours, auxquels les enfanls se rendent ä certaines heures, con-
duites par leur mere, ont l’avantage de concilier l’tiducation de la Fa
milie, qui est precicuse pour la jeune fille, et l’instruction en cominun,
qui excite 1’Emulation.
Ils sont devenus plus nombreux depuis quelques annees, et l’usage de
laire passer aux jeunes fdles les examens de l’Hölel de vdle, qui tend ä se
repandre, a contribue a en Clever le niveau : c’est une bonne tendance.
Mais il est regrettable que la vdle de Paris ait a peu pres seule le pri—
vilege de cours de ce genre.
En 1867, a linstigation et sous le patronage du ministre de l’inslruction
publique, a ete fondee 1 Association pour Renseignement secondaire des
jeunes filles, dont les cours s ouvrirent a la Tin de cette ann^e dans une des
salles de la Sorbonne; depuis 1871, ils ont lieu dans la salle Gerson, bätie
sous le nnnistere de M. Duruy dans une des dependances de la Sorbonne.
LIntention des fondateurs etait d oilrir aux jeunes filles le moyen de rece-
voir une solide instruction secondaire, a la fois lilteraire et scientifique,
en utilisant pour ainsi dire une partie des forces perdues de Renseigne
ment des jeunes gens: les loisirs des professeurs de lycee 011 d’autres
etablissements, les instruments de demonstration scientifique, toujours cou-
teux a acheter, et cependant d autant jilus necessaires que les lecons faites a
des jeunes filles doivent 4tre moins abstraites, le local que devait fournir
gratuitement 1 administration academique 011 mumcipale. L’Association,
qui compte parmi ses membres plusieurs professeurs de Renseignement
sup6rieur, et a laquelle sont ouverls les cabinets scientifiques de la Sor
bonne, a rendu des Services dignes d’etre notes, bien qu’elle n’ait pas
pris toul le developpement desirable et que son exemple a Paris et hors
de Paris ait fait trop peu d’imitateurs. Un libraire que le Jury a recom-
pense, M me veuve Boulanger, a publie, sous le titre peu exact A’Echo de In
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