INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDA IRE. 483
ree du frerc Philippe, que l’Institut a perdu tout recemment : 65g en
1 848, i,9o4 en 1866, i,3ao en 1873 1 .
Pendant longtemps, la methode que suiventles Freres a ete en lutle
avec la methode d’enseignement mutuel. Aujourd’hui les passions poli-
liques se sont retirees de cette question pedagogique, qu’elles n’auraient
jamais du troubler. On reconnait que Fenseignement donne directement
par le maltre est preferable ä celui que se donnent entre eux des enfants.
L’enseignement mutuel a rendu de grands Services; mais, ä tnesure qu’on
peut, en ddpensant plus d’argent, multiplier le nornbre des maitres, il doil
ceder le pas a des methodes plus efficaces. L’Institut des ecoles chretiennes
avait le premier substitue d’une maniere systematique l’enseignement
collectif et simultane 4 Fenseignement individuel, trop lent dans une classe
quelque peu nombreuse. Comme il envoie toujours plusieurs freres en-
semble, Fun pouvait tenir la grande classe, l’autre la petite, tous deux
subdivisant leurs eleves en plusieurs sections, et donnant successivemcnt
a chacune Fenseignement collectif a haute voix pendant que les autres
sections apprenaient des lepons ou faisaient des devoirs.
L’Institut des freres des ecoles chretiennes est une Corporation disci—
plinee, administree par des chefs qui peuvent faire de la pedagogie leur
etude constante,et qui, enmaintenant avecfermeteles reglesfondamentales
1 Slalislique des ecoles de 1’Institut des communiques par le superieur general de
freres des ecoles chretiennes. (Renseignements Tlnstitut):
Nombre
de frdres
d’ecoles
de classes
d’el^ves
d’eleves apprentis
d’adultes suivant les cours
d’eltWes dans les U ecoles normales
d’Aurillac, de Beauvais, de
Quimpcr, de Rouen
d’eleves dans les üh pensionnats
(ecoles second. industrielles)...
1830.
1848.
1869.
1873.
1,4 20
38o
i,oi4
85,998
3,6l6
C5g
2.689
l66,920
1.690
16,783
7,4oo
1 ,ao/i
4,287
357,793
6,9*1
49,039
II
8,io3
1,320
4,863
270/168
7,552
3/1,022
3oo
10,608
A ces chiffres il faut ajouter, en 1873,
dans les colonies francaises, A2 ecoles tenues
par 200 freres et donnant Pinslruction ä G,5qi
enfanls et a 817adultes. De plus, dans lespays
etrangers, rinstilulavait, a la meine dale, 296
ecoles tenues par 1,927 freres et donnant
l’inslruction ä 67,808 enfants,a 22 apprenlis
et a 2,2AA adultes. L’Inslitut comptait en
tout, en 1873, io,235 freres et donnait
rinstruction ä 899,982 eleves.