486 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
gasinees, puis distribuees ü mesure cpie se produisent les besoins; ce ma-
gasin, dont Ic modele etait expose k Vienne, a beaucoup altirtS l’attention;
nne medaille de progres bii a ete decernee. Elle exposait aussi le modele
de plusieurs de ses nouvelles ecoles, avec preau couvert, gymnastique,
«alles divisees en plusieurs classes. L’arcbitecte qui veut construire une
bonne ecole doit songer moins a lelegance de la facade qu’aux commodi-
tes de l’enseignement, aux conditions d’hygiene et au bon marche; que,
dans une grande ville, les salles soient disposees de maniere a recevoir 70
a 80 enfanls au plus; qu’elles soient convenablement aerees sans etre ex-
posees a des courants; que pendant la classe on puisse renouveler l’air
par des vasistas ouverts dans la partie haute des fenetres et projetant le
courant vers le plafond; que la lumiere y soit abondante, qu’elle vienne
d en baut ä la gauche des enfants, afin que leur main, lorsqu’ils ^crivenl,
ne porte pas d’ombre sur leur cahier; que les murailles aient des surfaces
süffisantes pour appendre les cartes et les tableaux; que des portes vitrees
permettent a l’instituleur, en faisant sa propre classe ou en parcourant
les rorridors, de surveiller les classes de ses maitres adjoints: voilä quelques-
unes des conditions d’un bätiment commode. C’est aux pedagogues a les
faire connaitre; c’est aux architectes ä se conformer a ces conditions, en se
rappelant que le rnerite supreme de leur art consiste a tourner l’utile en
ornement.
Chaque partie du mobilier, tableaux noirs, cncriers, bancs, doit etre
l’objet d’une (Hude speciale, parce qu’il n’est aucun detail de ce genre qui
n’ait son imporlance pour la bonne tenue d’une classe et qu’on ne doive
s’appliquer ä ameliorer; nous en avons parle a plusieurs reprises dans la
premiere partie de ce rapport. 11 y a trente ans, les eleves des Colleges de
Paris etaient assis sur des gradins et ecrivaient sur leurs genoux, comme
011 le fail encore dans la plupart des amphitbeätres et des salles de facultes;
les etroites tables qu’on a adaptees aux gradins dans certains lycees sont
certainement une amelioration et diminuent les occasions de desordre.
Dans les ecoles primaires, le bonamenagement des delails importe encore
plus que dans les lycees.
Lorsqu’il est assis sur un long banc contenant douze enfants et plus,
l’eleve appele au tableau ou ayanl besoin de sortir derange cinq ou six
camarades; un etourdi pousse-t-il son voisin ä droitc ou a gauche, toutc
la fde en soulfre, interrompt le travail et souvent se laisse entrainer a
suivrc le mauvais exemple.
Un exposant francais que le Jury a recompense, M. Bapterosses, cons-
truit pour chaque eleve un siege isole, consistant en un escabeau rond
monte sur une tige de fonte el pouvant se baisser ou sc lever suivant la