INSTRUCTION PRIM AI RE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 687
taillc de leleve. C’csl un progres : ce n’est peut-elre pas encore la com-
plete solution du probleme. Sur ce petit siege, 1 enfant na ni dossier ni
poinl d’appui süffisant; il est expose a se faliguer et peut-etre plus teilte
dejouer c[ue sur un baue. L’ecole Monge et l’ecole Alsacienne, a Paris,
out aussi pour chaque eleve un pupitre simple et pratique, mais d’une
solidite douteuse; pour sidge, une chaise ordinaire dont la mobil!te n’est
pas sans inconvenient pendant la lccon. Le nouveau College Chaptal, dont
i’amenagement rnerile d’etre etudie a plus d’un titre, a des tables pour
deux eleves, d’un usage commode. Quelques constructeurs, par raison
d’economie, se servent de la table du second rang comine de dossier pour
les eleves du premier rang : economic mal entendue, parce que les eleves
de (levant peuvent avec leur dos pousser et gener leurs camarades de der-
riere, et que ceux-ci, a leur tour, peuvent, volontairement ou involontai-
rement, tacher d’encre le dos de ccux qui les precedent.
Au nombre des modeles los plus pratiques sont, comme je l’ai dit, ccux
du Systeme Kunze, qu’expose la Saxe et que la Hongrie et plusieurs autres
Etats paraissent avoir imites. Au banc legerement creuse par le milieu est
adapte un dossier arque de maniere a prendre la forme du dos; la partie
superieure de la table est munie d’une planche mobile en guiso de pupitre,
que leleve, une fois assis, tire a lui, et sur laquelle il ecrit sans avoir
besoin de courber sa poitrine sur son papier; certains pedagogues trouvent
que cette disposition nuit a la solidite. Enfin chaque table ne tient que
trois eleves, et, entre chaque table, on laisse un passage, de sorte que
les deux liers de la classe peuvent se mouvoir sans deranger personne, et
(jue l’autre liers, pour sortir de son banc, ne deplace qu’un seid camarade.
Cette disposition, commode et peu couleuse, est tout a fail digne d’etre
recommandee : c’est cellc qui est generalement adoptee aujourd’hui dans
les nouvelles ecoles de la Ville de Paris.
C’est tres-bien, nous dira-t-on, mais la place nous manque, ct dans la
plupart de nos classes nous avons bien de la peine ä loger, avec 1 ancien
Systeme, les enfants qui se pressent sur les bancs. — C’est la, en elfet,
une grave objection. Il n’y a qu’une reponse a y faire : nAyez plus d’argent
pour construire plus d’ecolcs et pour payer plus de maitrcs; alors, dans
cba([ue sallc, vous pourrez espacer davantage les enfants, ct l’inslituteur
instruira micux ses eleves lorsqu’il n’en aura, comme en Suedc, qu’une
cinquantaine ä diriger. Vous y gagnerez sous le triplc rapport de l’hy-
giene, de la bonne tenue des eleves ct de l’efficacite de l’enseignement. n
Nous avons souvent re[)cte et nous repetons encore que le progres de l ins-
truction primairc est partout subordonne a une question d’argent.
Au coimnencement de ce siede, la Ville de Paris n’avait que n f \ ecoles