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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

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TRAVAUX DU GENIE CIVIL. 
sucl-est par le sud, et ies courants qui passent sur la chauss^e sont des 
plus violents. Hs sont de plus de neuf nceuds dans les grandes marees, et 
rendent la mer tres-grosse a la moindre brise contraire. Pendant les 
reconnaissances, ni les ingenieurs ni les marins ne purent descendre sur 
la röche; une seule fois le syndic des gens de mer y rdussit, et rapporta un 
echantillon du gneiss dont eile est formee. Pour arreter les dispositions a 
prcndre, on dut ainsi se contenter de renseignements approximatifs sur la 
configuration de la röche. 
Le mode d’execution des travaux a consiste : i° h percer, sur tont l’em- 
placement que ledifice devait occuper, des trous de 3o centimetres de 
profondeur, espaces de metre en metre environ; 2 0 a sceller dans ccs 
trous des goujons en fer destines a servir de points d’appui pour la prä 
miere assise de maconnerie, a fixer celle-ci au rocher, et en outre a relier 
ensemble les parties lissurdes de la röche. Pour un travail aussi perilleux, 
on dut recourir aux pecheurs de l’ile de Sein, seuls ouvriers capables 
d’aflronter les diflieuMs qu’il presentait. On passa avec eux un marche a 
forfait; on leur fournitdes outds et des ceinfures de sauvetage, et ils se mirent 
resolument a 1’oeuvre en 1867. Des qu’il y avait possibilitd d’accoster, les 
ouvriers descendaient sur la röche, munis de leur ceinture de sauvetage, 
se couehaient sur eile, s’y cramponnaient d’une main, tenant de l’autre un 
fleuret ou un marfean, et travaillaient a forer des trous de scellement avec 
uneactivitd febrile, incessamment couverts par les lames qui deferlaient 
par-dessus leurs tetes. L’un d’eux etait-il empörte, la violence du courant 
lentrainait loin de l’ecueil contre lequel d se serait brise, sa ceinture le 
soutenait, et une embarcation allait le ramener au travail. Dans la pre- 
miere Campagne, en 1 8G7, on put accoster sept fois, travailler durant 
8 heures en tout, et pcrcer i5 trous. Dans la Campagne suivante, il y ent 
16 accostages, 18 heures de travail et ko nouveaux trous de perces. En 
i8fiq, on entreprit l’execution des mac.onneries. De forts goujons en fer 
furent implantes dans les trous et cnveloppes de moellons assujettis avec 
du cimenl Parker, a prise rapide. Profitant de la moindre accalmie, chaque 
ouvrier posait un moellon, se cramponnant ä la röche a l’arrivee d’une 
grosse larne. On parvint ainsi a executer dans cette Campagne 2 5 metres 
cubes de mafonnerie. 
Dans les campagnes suivantes, les difficultes du travail, tout en restant 
enormes, ont diminue au für et a mesure que les maconnerics s’elevaient 
et qu on pouvait ameliorer les conditions d’accostage et de debarque- 
rnent. 
On a d’ailleurs substitue, d£s 1871, au ciment Parker le ciment de 
Portland, qui presente de plus söres garanties contre la decomposition des
	        
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