INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. 503
M. Larousse, pour son grand dictionnaire universel du xix° siede; M. Ju
lien, [>our ses reliefs de geometrie descriptive ä pieces mobiles; M. Henri
Gervais, pour son syllabaire; M. Decaisne, pour son bei ouvrage sur les
plantes; M. Durand-Mary, pour le journal intitule La Science pour tous;
M. Vinot, pour sa planisphere cöleste mobile; M. Cb. Robert, pour son tra-
vail sur l’instruction obligatoire. Mais la plupartdeces ouvrages renlraient
dans la categorie des objets qui, comme les tableaux et les cartes, frappent
les yeux et tombent sous l’appreciation d’un Jury, ou pouvaient etre jugds
par leurs resultats. Ainsi, en donnant une medaille de meriteä M. Cb. Ro
bert, le Jury n’a pas eu la pretention de decider si l’instruction devait ou
ne devait pas etre rendue obligatoire en France 1 ; eile a voulu rendre born-
mage au zele perseverant avec leijuel M. Ch. Robert, secretaire general de
l’instruction publique sous le ministere de M. Duruy, poursuit, depuis de
longues annees,sous diverses formes,le progres de l’instruction populaire.
Nous avons ä plusieurs reprises dit combien un bon materiel est ne-
cessaire pour donner un bon enseignement. Le materiel comprend des
objets tres-divers, entre autres les appareils pour Renseignement des
Sciences, les tableaux, les cartes, les cahiers, les livres, et la qualite de ce
materiel depend non-seulement de l’inventeur qui imagine l’appareil ou
de l’auteur qui compose le livre, mais de l’editeur qui accueille ou meine
qui sollicite Run et l’autre. L’editeur exerce ainsi une inlluence tres-notable
sur la propagation des bonnes methodes et des bons ouvrages. S’il possede
les capitaux ndeessaires pour faire de grandes affaires, s’il a l’esprit d’ini-
tiative assez developpe pour cbercher le mieux et pour oser de nouvelles
entreprises, l’intelligence des besoins pedagogiques assez nette pour pa-
tronner les idees justes, il peut exercer une aclion considdrable sur le moii-
vement general des etudes et sur leur progres, et il prend legilimement
place parini les dducateurs de la jeunesse, ä cote des auteurs qui font la
Science ou qui en mettent les resultats a la portee des dcoles, ä cote des
maitres qui donnent Renseignement et des administrateurs qui le dirigent.
Les ameliorations qu’il concourt avec les auteurs a introduire dans les
classes, non-seulement produisent des eflels directs par les travaux qu’il
public, mais stimulent les autres editeurs, (|ui, n’ayant pas pu ou n’ayant
pas ose faire les premiers une semblable enlreprise, sentent qu’ils ne
doivent pas demeurer en andere; grace ä la concurrence, l’cnsemble du
materiel pedagogique s’amtdiore peu a peu par l’initiative des uns et par
l’imitation des autres.
1 Plusieurs ecrivains qui so sonl prononcös ct L’instructionprimaire devant l’Asscmblee rw-
dans le meine sens, enlre autres M. E. Ueudu tionalc, 1873), ne figuraient pas ä Vienne.
(L’obligalim 1 legale de Venseignement, 187a,