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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
CONCLUSIONS.
Les faits ont leur dloquence. C’est pourquoi nous avons rassembl^ et
resume les [Irincipatix faits relatifs a l’instruction prirnaire et ä l’instnietion
secondaire dans les pays civilises. 11 faudrait un gros volume pour en dis-
cuter le detail et pour approfondir les questions pedagogiques qu’ils sou-
levent : ce n’est pas ici le lieu. Nous nous contenterons de donner brieve-
ment quelques eonclusions, les unes historiques, les autres pratiques, qui
se pr&sentent le plus naturellement a l’esprit a la suite de cette etude, et
qui nous paraissent propres ä attirer l’altention des poliliques et des pe-
dagogues sur des problemes importants de l’instruetion publique.
ENSEIGNEMENT PRIMAIRE.
x 0 Les statistiques de l’instruction prirnaire sont mediocres dans beau-
coup de pays, nulles dans d’autres, loujours malaisees a rapprocher, parce
que les cadres sont loin d’etre partout les meines, et parce que presque
nulle part, la Suede exceptee, on ne tient compte de l’education dans la
famille. Les revenus de l’instruction provenant de sources diverses, il est
difficile et souvent impossible d’en faire le total exacl.
11 est utile cependant de faire ce rapprochement avec autant d’exacti-
tude que possible 1 , et de prendre un terme de comparaison qui donne
une certaine idee du degre relatif d’avancement des principales nations.
C’est une comparaison qu’on est frequemment porte a faire; il vautmieux
la fonder sur une etude consciencieuse des faits que sur de simples liypo-
theses. Nous avons pris comme terme principal de comparaison le nombre
des eleves inscrits dans les ecoles primaires, publiques ou privees, abs-
traction faite des cours d’adultes et des ecoles de repetition, et dans le
tableau ci-contre, nous avons class^ les Etats d’apres le rapport du nombre
1 Cetle stalistique a dejä ete essayee par
plusieurs auteurs, nolamment par M. Block,
dans VEurope politu/ue ct sociale, ouvrage au-
quel nous empruntons le chifTre de quelques
bndgels; par M. de Laveleye, ä la fin de son
volume sur YInstruction du peuple. Notre Ira-
vail diflere sur beaucoup de points des prece-
dents; il donne pour la premi&re fois, croyons-
nous, une statistiqne comparative qui est ä
peu pres coniplete, et qui alteint, non pas
l’exactitude (il s’en taut de beaucoup), mais
l’approxiination la plus grande eu egard anx
documenls que nous possedons aujourd’bui. Le
Congres de stalistique a compris rinstrudion
dans le grand travail de statistique inlernatio-
nale dont ila pris l’initiative. C’est l’Autriche,
et par consequent M. Ficker, qui est charge
de la redaction de cette partie. Les recherches
auxquelles nous nous sommes livre seronl
uliles a la pedagogie, en attendant que le savant
stalislicien de rAulriclie nous fournisse des
renseignemenls plus complets; les difficultes
qu’il trouve a les rassembler et ä les rendre
comparables sont peut-dlre les principaux mo-
til’s qui relardenl encore la publicalion de son
volume.