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Volltext: France - Commission supérieure: Rapports - Exposition Universelle de Vienne en 1873, Tome IV

enquete faite Jans un seul departement, celui de l’Yonne, il semblerait 
peut-etre residier que cette apprehension n’est pas fondee. 
i i° Pour avoir un bon enseignement primaire ii faut depenser beau- 
coup d’argent. Les Etats-Unis ont a cet egard une generosite qui semble 
presque merveilleuse ; le cbapilre de l’instruction publique est non-seule- 
ment, dans presque tous les Etats, le plus richement dote dans le budget 
general, mais il depasse meme dans plusieurs la somme de tous les autres 
chapitres; on n’y distingue pas l’enseignement primaire de l’enseignement 
secondaire, pour lequel on iait d’ailleurs de bien moindres sacrifices; la 
moyenne de toutes les depenses de l’instruction atteint une proportion de 
i 2 Francs par tete d’babitant. Aucun Etat d’Europe n’en approche. En 
Saxe, la moyenne est de 3 fr. 8o cent. par tete d’habitant; a Berne, 
de 3 fr. 5o cent.; en Wurtemberg, de 2 Francs; dans les Pays-Bas, 
de 2 fr. 5o cent.; dans l’ensemble de la Suisse, eile est de 3 fr. 4o cent., 
mais en comptant le budget total de l’instruction. La France est au-dessous 
de ces pays, qui ont tous une instruction florissante. Quoique les res- 
sources de l’instruction primaire s’y soient beaucoup accrues depuis cinq 
ans, a ne compter que les ressources regulieres provenant de la retribu- 
tion scolaire, des communes, des departements et de l’Etat, elles ne pa- 
raissent pas, en 1874, exceder encore chez nous 2 fr. 10 cent. par tete. 
La plupart des conditions d’un bon enseignement ne se realisent en 
efl'et qu’a prix d’argent. Il faut de bonnes ecoles, bien construites; il faut 
des classes assez grandes pour que les enfants n’y soient pas entasses; il 
faut les meubler de beaucoup de tableaux et d’instruments uliles ä la de- 
monstration par les yeux; il faut multiplier les maitres dans une m4me 
ecole, de maniere que chacun d’eux n’ait pas trop d’enfants sous sa 
direction : autant de questions d’argent. Il faut que la profession d’insti- 
luteur soit assez lucrative pour que le recrutement des ecoles normales ou 
des congregations se fasse bien, pour que l’industrie priv^e ne dispute 
pas ensuite avec trop d’avantage ä l’enseignement une partie des meilleurs 
sujets formes par l’Etat, pour que l’inslituteur puisse vivre de son traite- 
inenl sans etre oblige de cbercher dans d’autres occupations un Supple 
ment de ressources, pour que le recrutement des maitres se fasse dans de 
bonnes conditions. 
Le Wurtemberg etle canton de Zürich, bien moins riches que la France, 
sont a cet egard au nombre des meilleurs modeles que Ton puisse citer. Au 
contraire, dans les pays ou Imstruction est peu avanc^e, en Portugal, en 
Espagne, en Italie meme, on est frappe de l’exigu'ite des traitements : eile 
a pour corollaire l’extreme mediocri(4 du corps enseignant. 
Depuis dix ans, plusieurs des nations qui s’occupent avec zele de leur
	        
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