INSTRUCTION PRIMAIRE ET INSTRUCTION SECONDAIRE. '295
<|u’il est necessaire d’entreprendre sur cc poinl aussi les reformes que re-
clame i’esprit moderne. Plusieurs pays en Europe se sont mis ä l’oeuvre :
J’AIlemagne, les Pays-ßas, l’Italie, la Suede, la Russie. La France est
entree dans la meme voie; il ne serait peut-etre pas juste de dire qu’elle
reste loin en andere, mais il est certain que, malgre des efforts privds
suivis de quelques bons resultats, malgre le nombre croissant des jeunes
personnes qui se presentenl aux examens, il lui reste beaucoup ä faire
pour conslituer l’enseignement secondaire des fdles.
26° Les problemes que souleve l’education d’un peuple, depuis les
premiers Elements des connaissances jusqu’a l’enseignement leplus eleve,
sont tres-nombreux et tres-divers. A cdte de la Science qui fournit la
matiere, il y a les methodes qui fournissent les rnoyens de faire pdnetrer
la Science dans les intelligences. C’est la part de la pedagogie, laquelle est
d’autant plus importante que l’instruction est plus elementaire. On s’en
occupe beaucoup dans certains pays dont l’inslruction populaire est tres-
developpee, particulierement en Allemagne, oü la categorie de la pddagogie
est cellc qui, l’annee derniere, a fourni le plus grand nombre de publica-
tions. 11 serait a desirer qu’on s’en occupat en France plus qu’on ne le fait
Nous n’avons pas assez d’auteurs qui s’occupent de traiter serieusement ces
matieres; nous en aurons, pour la pedagogie aussi bien que pour la geo-
graphie, lorsque le public s’y interessera et qu’il y aura assez de lecteurs
pour solliciter les recherches et recompenser les ecrivains de leur peine.
Nous avons en E’rance et surtout a Paris de grandes bibliotheques spe-
ciales. Parmi ces dernieres, il y en a dans lesquelles la medecine, le droit,
la philologie, l’dconomie politique, sont bien representes. 11 n’y en a pas
011 soient rassembles, en vue de faciliter I’etude, les documents relatifs a
la pedagogie. C’est une lacune qu’il serait utile et facile de combler.
E. LEVASSEU!.