TRAVAUX J)U GENIE CIVIL.
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complete de la question, sont neanmoins tres-remarquables. La culturc
des terres s’est dtiveloppee et beaucoup amelioree; les habitants ont ac-
quis quelque aisance, et la mortalitd par les fievres palud^ennes a consi-
derablement diminud. En 1867, la population «5tait atteinte par cette
maladie dans une proportion variant entre 4o et go p. 0/0 dans les
seize communes centrales de la Dombes. En 1868, cette proportion dtait
a peine de 4 u g p. 0/0, et aujourd’hui les cas de fievre sont tres-rares.
Dans les niemes communes, la mortalite sur 100 habitants dtait, en 1875,
de 4,o4, tandis qu’elle n’a ete, en 1870, que de 9,54. La population,
qui etait de 90 habitants par kilometre carre, s’est dlevee, en 1870, ä
3 i habitants; enlin la duree de la vie moyenne, qui sereduisait a n5 ans
3 mois i4 jours, est actuellement de 35 ans 3 mois 18 jours. Le recen-
sement de kannte fournit d’ailleurs la preuve de l’amelioration de la po—
pulation arrivee a Läge viril. Dans certaines communes, le nombre des
jeunes gens refuses excedait celui des admissibles, et dans toute la Dombes
la moyenne atteignait 59 p. 0/0, tandis qu’en 1870 la proportion des
refuses n’a ete que de 15 p. 0/0.
L’amelioration de la Dombes fait partie du Service ordinaire du depar-
tement de l’Ain. Depuis 1861, ce Service est confie a M. Baudart, inge-
nieur en chef, et M. Basin, ingdnieur ordinaire.
Sonnelte ä vapeur ct machme d mortier cmployees au port de Graveline. —
La premiere de ces machines se compose de deux sonnettes accouplees,
en Sorte que deux pieux sont enfonces a la fois. Chacune des sonnettes
est munie d’une chaine Galle sans tin, portant, a des intervalles de 3'",53,
des broches saillantes par lesquelles le mouton, pesant 64g k ,5o, est 6leve
successivement. L’ecbappement du mouton est produitpar un declic d’un
Systeme nouveau.
Get appareil, qui est particulierement propre au ballage d’une file de
pieux egalement espac^s, a donne les meilleurs resultats, tant sous le rap-
port de l’economie que pour la rapidite et la regularite du battage.
La machine a mortier a ete specialement organisee pour la fabrication
des mortiers qu’on emploie dans les travaux des ports de Graveline et de
Dunkerque. Ces mortiers sont composesde chaux hydraulique de Tournay,
de ccndres de houille, et de trass de Hollande en poudre. La chaux est
blulec, et les matieres, apres avoir ete dosees, sont melang^es a sec, puis
mouillees et malaxees. L’action corrosive des poussieres soulevees par les
manipulations n’etait pas sans danger pour la santii des ouvriers. La
machine supprime ce danger. Par des disposilions tres-ingenieuses, le blu-
tage de la chaux, le dosage ct le melange des matieres, le malaxage et le