GEOGRAPHIE.
555
üioins faciles a comprendre, eiles sont aussi intelligibles pour l’ignorant
que pour le savant. Jamais uii eleve qui n’a pas une longue pratique de
la lecture des cartes topographiques ne se rendra compte sur une carte
de la profondeur des vallees, du modele des versants, de la hauteur re
lative des sommets, avec autant de promptitude et de surete que sur un
relief. S’il s’agit d’une region assez etendue pour que l’oeil ne puisse l’em-
brasser que sur une carte chorographique, le savant meine, en y regar-
dant de pres, ne sera pas toujours en etat de bien saisir la declivitb des
plans, de discerner les plateaux, les plaines hautes et les plaines basses.
C’est dire que les reliefs sont utiles a tous les degres de l’enseignement.
Mais ils n’ont d’ulihte qu’autant qu’ils font von - les veritables mouve-
ments du terrain. Prendre du platre et de l’argile, le plaquer sur une sur-
lace plane pour faire autant de petits ebnes ou de murailles qu’il y a de
montagnes et de chaines importantes, sans meine mesurer les hauteurs,
ou sans tenir compte des plateaux qui supportent les montagnes, des
ravinements du sol, de la difference des versants, ce n’est pas cons-
truire le relief d’une contree, c’est mettre en relief sa propre ignorance
et nuire a l’enseignement en trompant la confiance naive des bleves et
meine souvent des maitres. Un relief doit etre conslruit sur des elements
d’une precision mathematique, et, sauf quelques rares exceptions, pour
les seulcs contrees dont on possede des leves topographiques. A petite
echetle, il doit exprimer tous les grands mouvements, avec leur caractere
propre et leur altitude proportionnelle; a grande echelle, il doit serrer de
tres-pres la realite dans les moindres replis du sol, et donner les hauteurs
a la meine bcbelle que les longueurs : c’est le seid moyen de rendre ce
que j’appellerai la vbrite vraie, de ne pas fausser les angles de pente et de
donner satisfaction a la fois au geographe, a l’ingenieur et au geologue.
Cette uniformitb d’echelle devient impraticable au ,, 0 0 ö, 0 ■< ct
deja le plus souvent au . „ 0 | 0 —■ Comment, par exemple, figurer les on-
dulations du sol franjais, si l'on donne a la ebte d Or moins dun demi-
millimetre (au ,, 0 a ) de saillie au-dessus de la plaine de la Sabnc'?
11 faul donc exagerer les hauteurs; mais, comme toute exageralion de
forme, il convient de ne pas depasser la limite du necessaire.
Aütbiche-Hongrie. — L’Autriche-Hongrie, la France et la Suisse expo-
saient scules des reliefs faits en vued’un haut enseignementtopographique.
L’Institul geographique mibtaire avait, dans son exposition, un assez grand
nombre de reliefs demonstratifs, reproduisant les formes classiques du ler-
rain. reliefs en blaue ou reliefs avec courbes et teintes hypsometriques,
reliefs en fonte portant les courbes et piaces sur une carte reproduisant