Le Ministere de l’instmction publique fait en general savoir par des
circulaires les ouvrages qu’il prefere, mais n’en impose aucun. En Saxe,
la liberte s’etend meine jusqu’a l’ernploi du teiups que le inaitre regle
coinme il l’entend. Un professeur distingue, privat-docent ä l’Universite
de Leipsig et auteur d’une methode d’enseignement geographique tres-
recommandable, insiste sur ce point; il dit, et avec bcaucoup de raison,
dans la conclusion de son travail: « La methode n’est qu’une feuille morte;
eile n’est vivifiee que par le zele du maltre et des eleves. v
Dans les gymnases allemands, on enseigne en sixieme les notions pre-
rnieres, le Systeme general des montagnes et des eaux; en cinquiemc, les
cinq parties du monde et surtout l’Europe(moins l’Allemagne), en melant
la geographie a l’histoire; en quatrieme, l’Allemagne; en troisieme, l’Allc-
magne, l’Europe et les cinq parties du monde; en seconde, la geographie
ancienne de la Grece et de l’Italie; en rhetorique, la cosmographie.
Dans plusieurs gymnases, on place la geographie ancienne en qua
trieme, parcequ’on traite en quatrieme de l’hisloire ancienne. Les legons
d’hisloire doivent d’ailleurs etre accompagnees, lorsqu’il y a lieu, d’un corn-
mentaire geographique; c’est le meine professeur qui est charge de l’un
et de l’autre enseignement, et il peut modifier le programme a son gre :
ainsi, ä Berlin, au gymnase Frederic-Guillaume, ou l’on suit en grande
partie les ouvrages de Voigt, l’ordre des matieres est tout different.
En general, les gymnases consaerent a l’etude de la geographie beau-
coup moins de temps que les Realschulen et que les ecoles industrielles (Gc-
werbeschulen).
Un arrete recent du minislre a deckle que dans les examens de sortie
les eleves des gymnases ne seraient interroges que sur la geographie pby-
sique, et que les eleves des Realschulen seraient interroges sur i’ensemblc
de la geographie, c’est-ä-dire sur les cinq parties du monde, sur les sta-
lions commerciales et les produits commerciaux, sur la geographie detaillee
de rAilemagne, sur la geographie physique et politique, sur la geographie
generale au point de vue des rapports internationaux du commerce. Il faut
d’ailleurs bien se garder de croire que les Allemands, pour etre plus
avances que nous, soient encore arrives dans cet enseignement au niveau
desirable. Avant la guerre, leurs pedagogues sesont plaints plus d’une fois
de l’insuffisance des etudes geographiques dans l’enseignemcnl classique.
^ I rop souvent dans les revisions et dans les cabiturienten-examen», les
eleves des hautes classes sortis de nos Etablissements d’instruction sont Tes
tes au-dessous de la mesure desirable en ce qui conccrne Ja geographie. v
(Centralblatt zur die gesummte Unterrichts-Verwaltung in Preussen, 1862,
pagc 2ß5.) «On ne saurait croire avec quelle nonchalance est traite l’en-