II Importe aussi ä un bon enseignement que les maitres dessinenl au
tableau et que les eleves fassenl beaucoup de cartes.
11 estbon de les aider avec intelligence, de maniere surtout ä epargner
le temps en faisant profiter le pluspossible leleve. Je n’alrne pas ce tableau
noir, expose par M. Fuchs, sur lequel est iinprime en rouge terne, ]ieu vi
sible a distance, une rarle complete de l’Autriche: jecomprends bien quelle
facilitd aura le maitre a marquer, avec la craie blancbe, fleuves,montagnes
ou villes; maisje crains qu’il ne donne pas par la a ses eleves une süffisante
confiance dans ses connaissances, et je ne vois pas comment ceu\-ci pourront
etre utilement appeles ä tracer eux-memes les choses au tableau. Je pre-
fere, dans ce cas, les tableaux-cartes de M. Vogel, de Leipsig, qui sont
peints, sans dissimulation, en jaune sur noir, avec fleuves et montagnes,
et que le maitre ne fait que completer, et mieux encore, bien qu’un |ieu
chargees, les cartes sur toile ciree de M. Schauenburg, de Leipsig, qui ne
donnent que les eaux en bleu avec fond noir, points de repere suffisants
pour guider le maitre et nepermettant al’eleve derepondre, la craie a la
main, que s’il a veritablement appris.
Les cartes muetfes qu’on met entre les mains des eleves et sur lesquelles
ils dessinent peuvent etre aussi d’un utile secours; mais elles doivent etre
toujours simples, guider feleve, mais en l’obligeant ä faire toujours un
travail personnel qui ne soit pas une simple copie. Celles que publie
M. Ignaz Fuchs, de Vienne, surtout celles de Lohre, de Hambourg, nous
paraissent depasser ä cet egard la mesure. Celles de Vogel, sur papier-
goudron, donnant seulemenl les degres et les principaux caps comme
uniques points de repere, sont de nature a excrcer beaucoup mieux des
eleves dc5jä avanc^s.
Angleterre.— L’enseignement de la geographie est loin d’avoir recu en
Angleterre les memes d^veloppements qu’en Suisse et en Allemagne. Les
Anglais eux-memes s’en plaignent, et nous avons peu de modeles a chercber
chez eux.
Cependant la Societe de geographie de Londres met chaque annee au
concours des sujets, quelquefois tres-difficiles, qui sont traites dans certains
Colleges et qui donnent lieu a des prix. C’est un mode d’emulation qui
est approprie a l’organisation gemirale de l’enseignement en Angleterre et
qui peul donner de bons resultats.
Plusieurs administrations anglaises font subir un examen aux candidats
qui se presentent pour entrer, et dans le programme de cet examen
figure le plus souvent la geographie. C’est, apres l’arilbmetique, la faculld
a laquelle on semble le plus s’attacher. Elle est exigiie par l’administration