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EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE.
des douanes et pour bien d’autres administralions. L’examen consiste dans
une interrogation, dans un devoir ecrit et souvent dans une carte muette
que le candidat doit remplir.
On pose par ecrit une douzaine de questions, plus ou rnoins. A clia-
cune le candidat repond par ecrit, comme il peut. En voici un exemple
lire de Fexamen de 1’administration des douanes :
i° Sur la carte d’Angleterre ci-jointe, marquer Londres, Douvres,
Cheltenham (suivent dix-sept noms de villes et un nom de cap); tracer le
cours de la Severn, de l’Ouse (suivent les noms de cinq autres rivieres), et
marquer les noms des comtes dont les frontieres sont indiquees.
Etats-Unis. — Les Etats-Unis, dans leurs programmes, font ä la geogra-
phie une place tres-inegale, suivant les Etals. Dans les ecoles primaires de
Boston, la geographie n’est mentionnee nulle part; mais, dans Fecolc de
grammaire, eile est enseignee pendant trois ans, dans un cours de quatre
annees, d’apres les livres de Warren; dans Fecole latine, la giiograpliie ne
figure que dans deux annees sur six; dans le programme des etudes du
College d’Harvard, il n’en est pas question. Mais, ä New-Bedford, dans le
meme Etat, on s’occupe beaucoup plus de cctte faculte; et ä Chicago, dans
un cours primaire divise en dix degres, la geographie est representee dans
cinq degr^s, et le dessin des cartes est sp^cialement recommande.
La m^thode la plus suivie ou du moins la plus originale est celle de
M. Arnold Gnyot. Elle sc fonde, comme la methodc qui debule par la com
mune, sur la facilite qu’ont les enfants de comprendre et de retenir par la
vue; eile evite les definitions abstraites et les nomenclatures, et, mettant
ä profit les scenes de la nature, tempetes, cascades, paysages de forets,
les travaux des hornmes tels que chasse, labourage, ou les lois eleinen-
tairesdela physique du globe, vent, hiver, eile interesse par des images
que le maitre accompagne de descriptions, sans s’attacher prdcisement a
decrire le lieu qu’il habile. Ces deux methodes sont rationnelles et bien
pr^ferables a celle qui consiste ä faire apprendre par creur, au debut,
unc longue sdrie de definitions abstraites sur les termes geographiques, et
a continuer par des series de noms propres, mers, lies, villes, etc., sans
commentaire; si Fon ajoute, ce que tous les auteurs de geographie blä—
ment, mais ce que certains membres pratiquent, sans carte, on arrive ä
faire de la g^ographie, qui est par elle-mtmie attrayante, l’enseignement
le plus fastidieux et le plus sterile.
France. — En France,la geographie n’est devenue qu’assez tard une des
matieres obligatoires de Fenseignement primaire. Talleyrand et Condorcel